Choisir un silencieux


Choix du silencieux

Le choix d’un silencieux est commandé par le niveau de bruit à atteindre dans les locaux (par exemple NR 35). Il dépend des caractéristiques des locaux, de tout le réseau de distribution, du ventilateur, … . Le choix est donc difficilement maîtrisable par le responsable du bâtiment. La sélection d’un silencieux s’effectue généralement par le fabricant lui-même. La sélection qu’il opère est d’abord guidée par l’atténuation acoustique souhaitée. Celle-ci permet de définir grâce à des abaques l’épaisseur des baffles, leur écartement et leur longueur.

Il faut ensuite veiller à optimiser la vitesse de l’air dans le silencieux :

  • Premièrement, pour limiter au maximum les pertes de charge dans le silencieux. Il faut trouver un juste compromis entre les pertes de charge, l’encombrement et l’investissement. En effet, plus les sections du silencieux sont importantes, plus la vitesse de passage de l’air est faible, mais plus encombrant et plus cher est le silencieux.
  • Ensuite, pour que l’écoulement de l’air dans le silencieux ne génère lui-même trop de bruit (ce serait un comble si le silencieux générait plus de bruit qu’il n’en atténue !). La valeur maximum du bruit régénéré que l’on tolère permet de définir la vitesse maximum de l’air dans le silencieux. On en déduit sa section frontale minimum en fonction du débit à véhiculer et son nombre de baffles.
Règle de bonne pratique.

On dimensionnera le silencieux de telle sorte que la vitesse de l’air soit limitée à 10 m/s lors du passage entre les baffles acoustiques du silencieux. Si la section d’ouverture du silencieux est de …30 %… à …50 %…, cela induit que la vitesse faciale à l’entrée du silencieux devrait être de …3 m/s… à …5 m/s… environ. Ceci conduit généralement à une perte de charge proche de 50 .. 80 Pa.

Pour limiter les pertes de charge du silencieux, on peut être attentif à :

  • À choisir les ventilateurs les moins bruyants, ce qui va de pair avec la recherche du rendement maximum.
  • Ne pas surestimer les besoins réels d’atténuation.
  • Choisir des silencieux circulaires, générant moins de pertes de charge. Ceci n’est pas toujours possible lorsque les débits deviennent importants, les silencieux circulaires n’apportant pas une atténuation suffisante.
  • Choisir des silencieux actifs, générant peu de pertes de charge, puisqu’ils n’utilisent pas de matériaux absorbants.

Emplacement du silencieux

La meilleure position d’un silencieux varie d’une installation à l’autre. On respectera les prescriptions suivantes

  • Le silencieux doit être le plus près possible du ventilateur, principalement si le gainage passe au-dessus d’un local critique juste en aval du ventilateur.
  • Si le gainage à la sortie du ventilateur traverse un local sans exigence acoustique (local technique, ..), il est préférable de placer le silencieux dans la cloison séparant ce local des locaux avec exigences acoustiques, pour éviter la transmission de bruit par by-pass du silencieux.

Mauvaise position du silencieux : le bruit du ventilateur by-passe le silencieux et bonne position du silencieux.

  • Si un clapet coupe-feu doit être installé dans le mur du local technique, le silencieux ne peut être placé dans la cloison et la portion de conduit entre le silencieux et le mur doit être garni d’un matériau absorbant.
  • Les silencieux doivent souvent encadrer la source sonore (généralement le ventilateur), tant du côté réseau que du côté prise d’air extérieur, pour limiter la transmission du bruit vers le voisinage.
  • Si le niveau de bruit demandé dans les locaux est très bas (NR 25 .. NR 30), il est souvent nécessaire de placer un deuxième silencieux en fin de réseau, de manière à atténuer les bruits générés par le réseau.