Sommaire
Connaître la nature du support
Dans le cas d’un bâtiment existant dont on souhaite améliorer l’isolation thermique, la nature du support influencera nécessairement le choix des techniques de couverture à adopter, principalement en matière d’accrochage et de protection.
Un support relativement isolant, comme le bois et ses dérivés, ou le béton cellulaire, peut contribuer à la valeur globale d’isolation de la toiture. Il faut être attentif à éviter une condensation dans le support en dimensionnant correctement l’isolant et le pare-vapeur.
Les supports lourds sont généralement utilisés pour des toitures de petites portées. Le lestage est proportionnellement moins lourd.
Pour plus d’information sur le choix de la technique de couverture. |
Connaître la résistance du support
Lorsque la toiture à améliorer est déjà lestée, on peut estimer que le support est capable de supporter un lestage et donc la récupération de l’ancien lestage ou la pose d’un nouveau sont possibles.
Dans le cas contraire, la pose d’un lestage nécessite de calculer la capacité portante du support.
Pour plus d’information sur le choix de la protection. |
Connaître l’état du support
Pente suffisante
Certains supports présentent depuis l’origine, des pentes insuffisantes, voire des contre-pentes. Parfois ces défauts de pente sont apparus suite à un tassement ou a une déformation de l’immeuble.
En se déformant, le support a provoqué des zones de stagnation importantes.
Dans ce cas, il faut s’assurer que l’étanchéité supporte des stagnations.
Flèche anormale ?
Une flèche anormale peut être due
- à une surcharge excessive du support,
- à un fluage dans le cas d’un support en béton,
- à une attaque d’insectes ou de champignons ayant provoqué la rupture de certaines pièces en bois,
- à une humidité excessive ayant provoqué une désagrégation des supports agglomérés ou du bois,
- au gel des eaux de condensation interne dans les bétons cellulaires ou les hourdis en terre cuite.
Le support en dalles de béton s’est déformé.
Il convient alors de
- supprimer la cause du désordre,
- assainir le support, voire le remplacer si nécessaire,
- corriger les contre-pentes si l’étanchéité ne supporte pas les stagnations.
Traces d’humidité récentes ou anciennes ?
Des traces d’humidité sous la toiture indiquent que des infiltrations se sont produites ou se produisent encore.
Le support a-t-il supporté les infiltrations sans s’affaiblir ?
Il faut :
- déterminer la cause exacte de ces traces,
- vérifier si cette cause existe encore, auquel cas la supprimer,
- vérifier l’état du support par un ou des sondages si nécessaire,
- réparer ou remplacer les parties altérées.
Examen visuel de la partie inférieure du support ?
La face supérieure du support est par nature inaccessible sans démontage de l’étanchéité.
Un examen de la face inférieure lorsqu’elle est visible permet de détecter certaines faiblesses du support :
fissuration, corrosion, traces d’attaque par les insectes, champignons, taches d’humidité.
Corrosion d’un support en acier.
La fissuration du béton peut être due :
- à une surcharge excessive du support,
- au gel de l’eau de condensation interne affaiblissant le support dans sa partie supérieure,
- à une corrosion des armatures.
Elle se produit plus couramment avec du béton cellulaire car celui-ci, s’il possède une résistance thermique plus élevée que le béton lourd, a une résistance mécanique plus faible.
Fissuration et déformation des dalles en béton cellulaire.
Les taches d’humidité peuvent provenir d’infiltrations, mais aussi de condensation interne dans l’épaisseur de la toiture mal conçue ou mal réalisée.
Les panneaux en bois aggloméré sont détruits par l’humidité.
Il convient :
- de vérifier si cette humidité a provoqué un affaiblissement du support,
- de remplacer ou de renforcer les pièces atteintes,
- de supprimer les causes d’humidité.
Les insectes attaquent les structures en bois, principalement lorsque celles-ci sont sèches et chaudes, et n’ont pas été traitées correctement.
Une attaque par un capricorne.
Il convient de vérifier l’importance de l’attaque par des sondages, renforcer si nécessaire les pièces fragilisées, traiter à l’aide d’un insecticide curatif et préventif l’ensemble du support en bois.
Pour en savoir plus sur le traitement contre les insectes. |
Les champignons attaquent les bois lorsque ceux-ci présentent un certain taux d’humidité. Suivant les conditions ambiantes et le taux d’humidité du bois, les champignons peuvent varier. Les plus dévastateurs sont certainement les mérules qui dans certaines conditions progressent très rapidement et s’étendent sur de grandes superficies, et de longues distances, même le long et au travers des maçonneries.
Une attaque par la mérule.
L’avis d’un spécialiste est indispensable pour déterminer la nature exacte du champignon. Pour un particulier c’est impossible. Ce n’est d’ailleurs pas nécessaire, car le mode d’attaque, d’une part, et surtout le traitement préconisé, sont les mêmes dans tous les cas.
Pour en savoir plus sur le traitement contre les champignons. |
Il ne suffit pas de supprimer la cause d’humidité pour que le champignon meure. En s’étendant, il peut avoir trouvé de nouvelles sources d’eau et continuer à se développer. Même s’il ne croît plus, faute d’eau ou de matières ligneuses, il reste en vie et n’attend que de nouvelles conditions favorables pour reprendre sa progression.
Son traitement nécessite généralement des travaux importants, dont le remplacement de toutes les parties atteintes avec une importante zone périphérique de sécurité, le traitement curatif et préventif de toutes les boiseries conservées, le traitement curatif et préventif des maçonneries atteintes.
Ces traitements et travaux réalisés par des firmes spécialisées sont garantis par attestation de traitement.
La présence d’une mérule dans un bâtiment peut avoir des implications juridiques notamment vis-à-vis des voisins.
ON PEUT ÊTRE DÉCLARÉ RESPONSABLE DES DÉGÂTS CAUSÉS PAR UNE ATTAQUE DE MÉRULE CHEZ LE VOISIN ! |
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