Sommaire
Les châssis se différencient entre eux par leur matériau constitutif principal, par leur mode d’ouverture, par le détail du profil des ouvrants et par leur performance thermique.
Les parties du châssis
Le dormant
Partie du châssis fixée au gros œuvre. Si le châssis n’a pas d’ouvrant (châssis appelé fixe), le dormant comprendra la feuillure et la parclose de fixation du vitrage
L’ouvrant
Partie mobile du châssis. Les profilés constituant l’ouvrant créent avec ceux du dormant, des barrières étanches à l’eau et à l’air.
Il existe de nombreux types d’ouvrants.
La double barrière d’étanchéité
La barrière d’étanchéité à l’eau et la barrière d’étanchéité à l’air sont physiquement dissociées :
- L’étanchéité à l’eau.
Son rôle est d’empêcher au maximum le passage de l’eau. Elle est située du côté extérieur, protégeant la barrière d’étanchéité à l’air des sollicitations climatiques. - L’étanchéité à l’air.
Elle est située du côté intérieur et composée habituellement de joints d’étanchéité en matériau souples susceptibles de perdre leur efficacité sous l’action de l’humidité et des rayons ultraviolets.
Entre les deux barrières se trouve une zone de drainage, appelée chambre de décompression.
Une troisième barrière (ou frappe) peut être prévue dans le profilé assurant une amélioration de l’isolation acoustique du châssis. Celle-ci se place du côté intérieur du châssis.
Le principe de la double barrière d’étanchéité est actuellement appliqué sur la quasi-totalité des châssis de menuiserie extérieure et ceci quel que soit le matériau de base (bois, aluminium, PVC, PUR).
Remarque.
Le niveau d’étanchéité au vent et à l’eau dépend :
- du nombre de frappes (simple, double ou triple) entre les ouvrants et les dormants,
- de la présence et de l’emplacement des joints,
- de la continuité des joints dans un même plan et dans les angles).
La chambre de décompression
Elle se trouve entre les barrières d’étanchéité à l’air et à l’eau.
Elle assure :
- Le drainage et l’évacuation, par le biais des exutoires de drainage, des eaux qui n’ont pas pu être retenues par la barrière d’étanchéité à l’eau.
- La réduction de la pression du vent sur le joint d’étanchéité à l’eau.
- L’absence d’eau en contact avec le joint d’étanchéité à l’air.
Le principe d’équilibre des pressions dans la chambre de décompression :
La pression atmosphérique qui règne dans la chambre de décompression est identique à celle exercée du côté extérieur du châssis étant donné que ces deux zones communiquent entres elles par le biais des exutoires de drainage. Par contre, la chambre de décompression est isolée de l’ambiance intérieure par la barrière à l’air.
Dès lors, une goutte d’eau située à la hauteur de la barrière d’étanchéité à l’eau ne subit aucune poussée vers l’intérieur permettant ainsi de limiter les risques d’infiltration d’eau au sein du châssis.
Feuillure et parcloses
La feuillure permet de recueillir l’eau infiltrée dans le joint entre le vitrage et le châssis, suite à une perte d’efficacité ou d’une discontinuité du joint d’étanchéité en mastic.
Le fond de feuillure doit permettre un positionnement correct des cales de support du vitrage.
Le drainage de fond de feuillure est obligatoire pour le double vitrage : il évite toute présence d’eau stagnante dans la feuillure, risquant de s’infiltrer entre les deux vitres.
Le tableau suivant donne les hauteurs utiles minimales (en mm) des feuillures en fonction de la surface du vitrage en m². Ces hauteurs doivent être augmentées des déformations éventuelles des supports.
Surface S du vitrage [en m²] | ||||
< 0.25 | 0.25 < S < 2 | 2 < S < 6 | 6 < S | |
Simple vitrage | 10 mm | 13 mm | 18 mm | 25 mm |
Double vitrage | 18 mm | 8 mm | 18 mm | 25 mm |
Les parcloses servent à fixer le vitrage et à permettre son emplacement. Leur hauteur doit araser celle de la feuillure. Elles doivent pouvoir se démonter pour permettre le remplacement du vitrage.
Les systèmes de fixation des parcloses sont multiples :
- par pointage ou vissage,
- par clipsage sur des boutons,
- par clipsage sur des ressorts ou des rainures,
- par vissage en applique.
Les conduits de drainage
Ils permettent l’évacuation des eaux infiltrées dans la chambre de décompression ou dans la feuillure.
Ils doivent répondre à certains critères :
- Ils doivent déboucher à l’extérieur ou en amont de l’étanchéité à l’air.
- Ils doivent être équidistants de 50 cm au maximum et situés à proximité immédiate des angles du châssis.
- Leur section doit être comprise entre 0,5 et 2,5 cm², selon leur exposition.
- La différence de niveau entre la chambre de décompression et le débouché de l’exutoire doit être de 4 mm au minimum (14 mm est recommandé).
Les calages
Leur fonction est d’assurer le maintien correct du vitrage dans la feuillure. Des cales ponctuelles évitent le contact entre le vitrage et le châssis et permettent de reporter le poids du vitrage sur des points précis du châssis.
Un mauvais calage entraîne souvent un décollement des intercalaires entre les feuilles des doubles vitrages. Il y a donc embuage, ce qui rend ce vitrage inopérant thermiquement et crée un voile intérieur.
Les cales doivent être en matériaux imputrescibles et compatibles avec les produits de calfeutrement choisis et avec les matériaux des châssis (en bois, en polychloroprène, en élastomères, en plomb, …).
Il existe différents types de cales :
- Les cales latérales ou d’espacement (C1) :
ces cales empêchent le vitrage de bouger. Elles sont nécessaires durant la période pendant laquelle le mastic n’a pas encore acquis sa plasticité définitive. - Les cales périphériques ou de distance (C2) :
ces cales doivent permettre la libre dilatation du verre et pour se faire, elles ne sont jamais placées en serrage (on laisse un léger jeu ou on utilise un matériau de dureté moindre que celui utilisé pour les cales d’appui). - Les cales d’assises ou de support (C3) : ces cales doivent avoir une largeur suffisante pour assurer un appui efficace sur toute l’épaisseur du vitrage.
L’emplacement des cales dépend de plusieurs paramètres tels que le type d’ouvrant, le système de verrouillage et le système de suspension.
Les joints d’étanchéité
Ils assurent l’étanchéité des feuillures à l’eau et à l’air tout en compensant ou en absorbant les dilatations, les déformations et les vibrations sans perdre leurs caractéristiques avec les temps.
On distingue les mastics plasto-élastiques associés aux préformés de bourrage et les préformés élastiques.
Le casse-goutte
Il est destiné à empêcher que l’eau accidentellement attirée vers l’intérieur du châssis ne puisse atteindre la barrière d’étanchéité à l’air. Ce dispositif est donc placé en aplomb de la chambre de décompression et en avant de la barrière d’étanchéité à l’air.
Pour assurer une efficacité suffisante du casse-goutte en cas de châssis fortement exposé, les grandeurs suivantes sont recommandées : une largeur de 6 mm et une profondeur de 4 mm minimum.
Les types d’ouvrants
Pivot à axe vertical :
À la française : vantail ouvrant vers l’intérieur.
À l’anglaise : vantail ouvrant vers l’extérieur.
Pivotant simple : vantail ouvrant vers l’intérieur en partie gauche vers l’extérieur en partie droite.
Pivot à axe horizontal :
Pivotant à axe horizontal : vantail ouvrant vers l’intérieur en partie haute et vers l’extérieur en partie basse.
À visière : vantail ouvrant principalement vers l’extérieur.
Oscillo-battant : 2 types d’ouverture vers l’intérieur.
Basculante : vantail ouvrant vers l’intérieur.
Coulissant :
Coulissante : translation horizontale.
A guillotine : translation verticale.
Le châssis en bois
Châssis en bois.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Chambre de décompression.
- Exutoires de drainage.
- Deuxième frappe : étanchéité à l’air.
- Canal de drainage de la feuillure du vitrage.
Châssis bois avec rejet d’eau en aluminium fixé au dormant.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Chambre de décompression drainée
- Récupération des eaux et évacuation vers l’extérieur.
- Deuxième frappe avec joint périphérique continu : étanchéité à l’air
- Chambre pour loger la quincaillerie.
- Troisième frappe : amélioration acoustique.
Caractéristiques thermiques
Les châssis en bois ont un coefficient de transmission thermique Uf peu élevé par rapport à leur homologue métallique.
De plus, certains châssis d’apparence bois comprenant des cavités ou constituées de plusieurs plis de lamellés collés présentent des performances thermiques accrues.
Les types de bois pour les menuiseries
Le tableau suivant reprend les caractéristiques des différents types de bois (nomenclature et durabilité) et leurs performances.
Nom commercial | Nom botanique | Durabilité | Couleur | Préservation (*) |
Convient pour portes et fenêtres : | ||||
Acajou d’Afrique | Khaya spp | III | rose à rouge brun clair | 1 |
Acajou d’Amérique | Swietenia macrophylla | II | rouge brun à brun clair | 1 |
Afromosia | Pericopsis elata | I/II | brun doré | 1 |
Chanfuta, Lingué | Afzelia spp. | I | ocre clair à rouge brun | 1 |
Afzélia Doussié | Afzelia bipindensis | I | ocre clair à rouge brun | 1 |
Chêne d’Europe | Quercus robut et Q. petrea | II/III | jaune à jaune brun pâle | 2 |
Chêne blanc d’Amérique | Quercus spp. | II/III | clair à brun doré | 2 |
Epicea | Picea abies | IV | jaune brun blanchâtre | 3 |
Framiré | Terminialia ivorensis | II/III | jaune à jaune brun pâle | 2/3 |
Hemlock | Tsuga heterophylla | IV | gris jaune à gris brun | 3 |
Iroko (Kambala) | Chlorophora excelsa et C. regia | I/II | jaune doré à brun foncé | 1 |
Jatoba | Hymenaea courbaril | II | rouge orangé à brun | 1 |
Makoré | Tieghemelle hexkelii | I | brun rosâtre à brun rouge | 1 |
Mengkulang | Heritiera app. | IV | brun rouge | 3 |
Merandi,Red | Shorea spp. | II/IV | brun rouge à brun rosâtre | 2/3 |
Merbeau | Intsia | I/II | brun clair à brun rouge | 1 |
Moabi | Baillonella toxisperma | I | brun rosâtre à brun rouge | 1 |
Movingi | Distemonanthus benthamianus | III | jaune pâle à jaune | 2 |
Niangon | Hertiera utili et h.densiflora | III | brun rosâtre à brun rouge | 1 |
Douglas ( ou Oregon pine) | Pseudotsuga menzieslii | III | clair à brun clair | 2/3 |
Padouk | Pterocarpus soyauxii | I | rouge à brun violacé | 1 |
Panga-panga | Millettia stuhlmannii | II | brun noir | 1 |
Pin des Landes | Pinus penaster | III/IV | brun rougeâtre strié | 3 |
Pin du Nord | Pinus sylvestris | III/IV | clair à brun rouge jaunâtre | 3 |
Pin sylvestre | Pinus sylvestris | III/IV | clair à brun rouge jaunâtre | 3 |
Pitch-pine | Pinus caribea | III | brun clair à brun rouge | 2/3 |
Sapelli | Entandrophragma cylindricum | III | brun rouge | 1 |
Sipo | Entandrophragma utile | II/III | brun rouge | 1 |
Southern pine | Pinus spp. | III | brun jaune clair | 3 |
Tatajuba | Bagassa quianensis | I/II | brun doré | 1 |
Teck | Tectona grandis | I | brun moyen à foncé | 1 |
Tola | Gossweilerodendron balsamiferum | II/III | brun jaune rosâtre | 2 |
Tornillo | Cedrelinga catenaeformis | III | brun rose à brun havane | 2 |
Wengé | Millettia laurentii | II | brun noir | 1 |
Western pine | Pinus spp. | IV | jaune à brun rouge clair | 3 |
Western red cedar | Thuya plicata | II | brun | 2 |
Convient moins pour portes et fenêtres : | ||||
Azobé | Lophira alata | I/II | rouge mauve | 1 |
Balau, Red | Shorea spp. | III/IV | rouge brun à brun gris | 2/3 |
Balau, Yellow/ Bangkirai | Shorea spp. | II/III | brun jaune à brun rouge | 1 |
Bilinga | Naucla diderrichij et N. gilletii | I | jaune orangé à ocre | 1 |
Jarrah | Eucalyptus marginata | I | brun rouge | 1 |
Kapur | Dryobalanops spp. | II | rouge brun à brun gris | 1 |
Keruing | Dipterocarpus spp. | III | brun à brun rouge | 1 |
Kosipo | Entandrophragma candollei | II/III | rouge violacé à brun | 1 |
Mélèze Larix | decidua | III | brun rouge | 2/3 |
Robinier | Robinia pseudoacacia | I/II | vert jaune à brun doré | 1 |
Tiama | Entandrophragma angolense | III | rouge brun à brun gris | 1 |
(*) La préservation du bois :
- 1 = pas nécessaire
- 2 = finition comprenant ou précédée d’un traitement de surface C1
- 3 = préservation en profondeur souhaitable
- 2/3 = préservation souhaitable en cas de présence d’une part importante d’aubier ou de durabilité générale inférieure des éléments concernés (pour plus de détail, se référer au point suivant : traitement et entretien du bois).
Traitement et entretien de la menuiserie
Un traitement de la menuiserie comprend deux opérations distinctes :
- La protection
- La finition
Un choix adéquat de la protection et de la finition ainsi qu’un entretien régulier et approprié de la finition assurera la conservation des menuiseries extérieures.
La protection
La protection est nécessaire lorsque le bois n’a pas une durabilité naturelle suffisante contre les attaques éventuelles de champignons et/ou d’insectes.
Type de protection | Description du produit |
A3 : procédé de préservation |
|
C1 : produit de préservation |
|
La finition
La finition du bois est réalisée après la protection éventuelle du matériau et comprend généralement plusieurs couches.
Elle est obligatoire. En effet, la pose d’une menuiserie extérieure en bois sans finition n’est pas conforme aux dispositions générales des STS.
Elle ne peut être appliquée que sur des éléments en bois suffisamment durables pour résister à tous les agents d’agression susceptibles d’affecter le matériau.
Elle permet de remplir les fonctions suivantes :
- Rehausser l’aspect esthétique.
- Préserver le bois des agressions climatiques telles que :
- les rayonnements ultraviolets et infrarouges, grâce aux pigments;
- les variations importantes du taux d’humidité sous l’effet des précipitations, de l’humidité relative de l’air et des vents, augmentant les risques de fissuration et de déformation des éléments des menuiseries.
- le lessivage des substances ligneuses et le tachage dû à l’humidité.
- Faciliter l’entretien.
- Accroître la longévité de la menuiserie.
Les produits de finition se différencient par le degré de perméabilité à la vapeur qu’ils offrent, allant de peu perméable (filmogène) à perméable (peu filmogène).
Types de finitions |
Descriptions |
Peu filmogène : |
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C2 : lasure légèrement pénétrante avec fongicide |
Ce type de finition est le seul assurant en outre une protection préventive du bois. |
Entretien : nettoyage de la menuiserie, suivi immédiatement de l’application d’une nouvelle couche de produit 1 à 2 an après la mise en œuvre. | |
Semi filmogène : |
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C3 : lasure légèrement pénétrante sans fongicide |
|
CTOP : lasure satinée ou top coat |
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Entretien : nettoyage, puis un léger ponçage du bois et dépoussiérage, suivis de nouvelles applications du produit 2 à 4 après le dernier traitement. | |
Filmogène : |
|
Peinture |
|
Entretien : nettoyage, décapage, dépoussiérage et remise en peinture des portes et des fenêtres 3 à 7 ans (ou plus) après la première mise en peinture. |
La durabilité de la finition dépend des facteurs suivants :
- l’état et la préparation du support;
- la méthode d’application et l’utilisation correcte du produit;
- la conception des éléments de la menuiserie (forme des profilés, assemblage, drainage du vitrage, éviter la stagnation d’eau, …)
- l’exposition de la menuiserie aux conditions climatiques, …
Notons que l’entretien d’une finition peu filmogène, lorsqu’il est effectué en temps opportun est sensiblement plus aisé (simple enduisage) que celui d’une finition filmogène. Cette dernière bien que plus durable exige une plus grande maîtrise de la part de l’applicateur.
Entretien curatif
Si l’entretien est inexistant ou n’a pas été réalisé régulièrement, le bois sous-jacent sera sensiblement dégradé et fissuré. Les travaux préparatoires à la rénovation complète de la finition exigeront bien plus qu’un simple grattage des couches anciennes de la finition et l’application de nouvelles couches. Ils comprendront notamment :
- le dégraissage,
- le ponçage de la surface du bois,
- le bouchage des fissures,
- l’application de mastic dans les joints des vitrages et le remplacement éventuel des parecloses détériorées,
- la réfection des assemblages disloqués.
Mesures de protection contre la condensation interne au bois
La condensation interne dans la masse du bois des menuiseries est évitée lorsque la résistance à la diffusion de vapeur de la finition intérieure est suffisamment grande par rapport à celle de la finition extérieure.
Le bois étant perméable à la vapeur d’eau, celle-ci aura tendance à traverser le châssis de l’intérieur vers l’extérieur pour atteindre l’équilibre.
Si une couche de finition extérieure peu perméable à la vapeur empêche celle-ci de sortir du châssis, celle-ci risque de rester piégée au sein du châssis.
C’est pourquoi on préfère limiter les risques d’infiltration et empêcher au maximum la vapeur de pénétrer dans le châssis par l’intérieur.
Ce principe est respecté lorsque la finition intérieure est filmogène (peinture ou vernis) et la finition extérieure est non filmogène.
Si les finitions intérieures et extérieures sont toutes 2 des peintures, le nombre de couches intérieures doit être suffisant par rapport au nombre de couches extérieures.
Coût des châssis en bois (estimation vitrages non compris)
Leur prix varie selon le type de bois utilisés :
Dark Red Meranti | 148 | à 190 | €/m² de baie |
Merbau | 170 | à 228 | €/m² de baie |
Afzélia | 200 | à 297 | €/m² de baie |
Il faut y rajouter les traitements du bois :
Couche d’imprégnation + 2 couches de finition : | 12 | à 14 | €/m² de baie |
Couche supplémentaire d’entretien : | 4 | à 5 | €/m² de baie |
Remarque : les fourchettes de prix mentionnées sont données à titre indicatif. Les prix prévoient la fourniture et la mise en œuvre hors TVA, mais ne tiennent pas compte des traitements de protection. Ils concernent les ouvrages courants. Ils dépendent des dimensions moyennes des châssis, de leurs formes et des types d’ouvertures.
Le châssis en aluminium
Étant donné la forte conductivité thermique de l’aluminium, un principe de coupure thermique en matériau isolant a été conçu pour répondre aux exigences en matière de confort thermique : une isolation est introduite entre deux profilés, l’un intérieur et l’autre extérieur, évitant ainsi tout contact alu-alu.
Châssis en aluminium à coupure thermique.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Chambre de décompression drainée.
- Récupération des eaux et évacuation vers l’extérieur.
- Deuxième frappe : étanchéité à l’air
- Chambre pour loger la quincaillerie.
- Troisième frappe : amélioration acoustique.
- Mousse isolante.
Il existe de nombreux types de profilés isolés mais le choix d’isolants formant la coupure thermique est nettement plus limité. Les isolants utilisés sont souvent un polyamide renforcé en fibre de verre ou des isolants fabriqué à partir de résines.
Caractéristiques thermiques
Pour ces châssis, la performance thermique dépendra largement du détail de la fenêtre.
Actuellement, on ne conçoit plus un châssis en aluminium sans coupure thermique.
Pour connaitre les valeurs du coefficient de transmission thermique Uf des châssis en aluminium.
Traitement de surface
Le châssis en aluminium ne requiert aucun traitement pour être maintenu en bon état. C’est l’oxydation naturelle se formant sur la surface qui assure la protection. Toutefois, le métal vieillit et prend une couleur grise irrégulière. C’est donc pour des raisons esthétiques que l’on traite la surface :
- soit, par la pose d’une couche de laque,
- soit, par anodisation.
Coût (estimation vitrages non compris)
Aluminium laqué avec coupure thermique : | 245 | 314 | €/m2 de baie |
Les fourchettes de prix mentionnées sont données à titre indicatif. Les prix prévoient la fourniture et la mise en œuvre hors TVA, mais ne tiennent pas compte des traitements de protection. Ils concernent les ouvrages courants. Ils dépendent des dimensions moyennes des châssis, de leurs formes et des types d’ouvertures.
Le châssis en acier
Étant donné la forte conductivité thermique de l’acier, un principe de coupure thermique en matériau isolant a été conçu pour répondre aux exigences en matière de confort thermique.
Châssis en acier.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Chambre de décompression drainée
- Récupération des eaux et évacuation vers l’extérieur.
- Deuxième frappe : étanchéité à l’air
- Chambre pour loger la quincaillerie.
- Mousse isolante.
Caractéristiques thermiques
Pour connaitre les valeurs du coefficient de transmission thermique Uf des châssis en acier.
Coût (estimation vitrages non compris)
Acier laqué | 248 | 322 | €/m2 de baie |
La fourchette de prix mentionnée est donnée à titre indicatif. Le prix prévoit la fourniture et la mise en œuvre hors TVA. Ils concernent les ouvrages courants. Ils dépendent des dimensions moyennes des châssis, de leurs formes et des types d’ouvertures.
Le châssis en PVC
Le PVC est thermoplastique c’est-à-dire susceptible de ramollir sous l’action de la chaleur et de durcir sous l’action du froid.
La composition chimique de ce matériau est variable et les adjuvants au PVC jouent un rôle considérable.
Ils permettent :
- de réduire la fragilité du matériau : on parlera de raideur de type A ou B selon la composition,
- de faciliter sa mise en forme,
- d’empêcher les dégradations causées par la chaleur, l’oxydation et le rayonnement solaire.
Châssis en PVC à trois chambres.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Chambre de décompression drainée
- Récupération des eaux et évacuation vers l’extérieur.
- Deuxième frappe : étanchéité à l’air
- Chambre pour loger la quincaillerie.
- Troisième frappe : amélioration acoustique.
- Renfort en acier zingué éventuel.
Lorsque ce type de châssis est amené à former de grandes baies, il convient de le rigidifier. Certaines marques de châssis en PVC peuvent être renforcés par des profils métalliques (tel le renfort en acier zingué illustré sur le schéma ci-dessus). D’autres prévoient des renforcements uniquement pour certaines pièces en fonction des sollicitations auxquelles elles sont soumises, et de la raideur du PVC utilisé.
Caractéristiques thermiques
Pour connaitre les valeurs du coefficient de transmission thermique Uf des châssis en PVC, cliquer ici !
Le terme “chambres” est utilisé pour désigner les subdivisions se succédant dans la largeur du profilé extrudé creux.
Coût (estimation vitrages non compris)
PVC | 170 | 220 | €/m² de baie |
PVC renforcé | 185 | 240 | €/m² de baie |
Les fourchettes de prix mentionnées sont données à titre indicatif. Les prix prévoient la fourniture et la mise en œuvre hors TVA. Ils concernent les ouvrages courants. Ils dépendent des dimensions moyennes des châssis, de leurs formes et des types d’ouvertures.
Le châssis en fibre de verre
Il s’agit des profilés creux réalisés par pultrusion qui sont joints ensemble par des attaches mécaniques.
Caractéristiques thermiques
Des menuiseries en fibre de verre ont été lancées sur le marché mais la nouveauté du produit fait que les performances en service doivent encore être déterminées. En général, le châssis en fibre de verre, s’il est bien conçu, possède une valeur isolante plus élevée que le châssis de bois.
Le châssis en polyuréthane
Le châssis en polyuréthane est constitué d’un matériau thermodurcissable utilisé notamment pour la fabrication de pièces plastiques, de peintures, de mousses isolantes,… Ce matériau offre une très grande liberté de conception.
Châssis en polyuréthane.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Chambre de décompression drainée
- Récupération des eaux et évacuation vers l’extérieur.
- Deuxième frappe : étanchéité à l’air
- Chambre pour loger la quincaillerie.
- Troisième frappe : amélioration acoustique.
- Insert tubulaire en aluminium.
Lorsque ce type de châssis est amené à former de grandes baies, il convient de le rigidifier au moyen de profils métalliques (tel l’insert tubulaire en aluminium illustré sur le schéma ci-dessus).
Caractéristiques thermiques
Pour connaitre les valeurs du coefficient de transmission thermique Uf des châssis en polyuréthane.
Coût (estimation vitrages non compris)
PUR laqué | 248 | 322 | €/m² de baie |
La fourchette de prix mentionnée est donnée à titre indicatif. Le prix prévoit la fourniture et la mise en œuvre hors TVA. Ils concernent les ouvrages courants. Ils dépendent des dimensions moyennes des châssis, de leurs formes et des types d’ouvertures.
Les châssis composés
Il s’agit de menuiseries faites de matériaux combinés.
De nombreuses combinaisons sont possibles à condition que les matériaux soient chimiquement compatibles.
Les performances des châssis composés sont généralement difficiles à évaluer. En toute logique, l’objectif est d’exploiter les avantages des différents matériaux.
Par châssis composés, on entend soit :
Des châssis composés d’un ouvrant et d’un dormant de matériaux différents
Par exemple :
- le dormant est en aluminium et l’ouvrant en PVC,
- le dormant est en bois recouvert d’aluminium et l’ouvrant en aluminium.
Des châssis dont le profil est constitué de plusieurs matériaux :
- Les châssis en bois et aluminium :
Ces châssis sont construits en bois divers, leur face extérieure est recouverte de profilés étirés d’aluminium, d’une épaisseur de 2 mm brossés ou prélaqués. Entre le bois et l’aluminium se trouve un profilé en PVC (λ = 0,14 W/mK), servant de coupure thermique évitant le contact entre les deux matériaux.
- Profilés étirés en aluminium
- Profilés en PVC
- Châssis en bois
- Vide ventilé.
Précautions particulières
Le revêtement en aluminium ne doit pas être en contact avec le verre car cela augmente le risque de casse thermique et de condensation interne.
Étant donné que le revêtement en aluminium empêche le passage de la vapeur vers l’extérieur, il faut veiller à ce que les autres surfaces du bois comportent un pare-vapeur (peinture ou vernis) afin d’être protégées contre l’accumulation excessive d’humidité à la surface extérieure du bois.
En théorie, le vide ventilé par l’extérieur prévu entre le bois et le profilé en aluminium permet l’évacuation des eaux condensées dans le bois, afin d’éviter le pourrissement de ce dernier.
- Les châssis en bois et liège :
Le liège inséré dans le châssis permet d’augmenter l’isolation thermique de celui-ci.
Châssis en bois et liège.
-
- Bois.
- Liège.
- Première frappe : étanchéité à l’eau.
- Deuxième frappe : étanchéité à l’air.
- Troisième frappe : amélioration acoustique.
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