Sommaire
Norme NBN EN 12831 (2003) et NBN B62 – 003
Norme NBN EN 12831 : 2003
La norme NBN EN 12831 : 2003 (Systèmes de chauffage dans les bâtiments – méthode de calcul des déperditions calorifiques de base) permet tant de calculer les déperditions calorifiques d’un bâtiment (dimensionnement des systèmes de chauffage) que d’un local (dimensionnement des corps de chauffe).
Méthode de calcul
La méthode de calcul est assez complexe.
En résumé, sur base de la détermination :
- des données climatiques (températures externes données par la NBN B 62 – 003 en fonction de la situation géographique) ;
- de la définition des espaces du bâtiment et de leur température interne (espaces chauffés, non chauffés hors gel, …) ;
- et des données relatives au bâtiment comme les dimensions (surface d’échange de chaleur avec l’extérieur) et la composition des parois externes (valeur U en W/m².K) ;
le calcul détermine chacune des grandeurs suivantes :
- Les déperditions de base perdue par transmission. Elles dépendent de la surface de toutes les parois du bâtiment entourant le volume chauffé, du coefficient de transmission thermique de celles-ci et des températures intérieures et extérieures correspondant à chaque local. On retrouve ce type de déperdition au travers :
- de l’enveloppe du bâtiment ;
- des espaces non chauffés ;
- des espaces adjacents ;
- du sol.
- Les déperditions de base par ventilation. C’est la chaleur perdue par renouvellement d’air du bâtiment qui dépend du taux de ventilation et de l’inétanchéité du bâtiment. Pour simplifier, la norme propose de déterminer ceux-ci en connaissant le volume chauffé et en choisissant un taux de renouvellement d’air forfaitaire.
À ces déperditions de base (W), la méthode de calcul ajoute une surpuissance de relance lorsque le bâtiment est soumis à l’intermittence (coupure du chauffage de nuit).
Norme NBN B 62 – 003
Validité
La norme NBN B 62 – 003 est une norme qui date de 1986. Elle est totalement remplacée par la norme NBN EN 12831 : 2003.
De cette norme, on a principalement repris les températures extérieures de base qui sont propres au climat belge.
Température externe
Les installations de chauffage sont dimensionnées pour fournir un confort adéquat lorsque les conditions atmosphériques extrêmes. Ces dernières sont symbolisées dans la norme par la température extérieure de base. Il s’agit de “températures extérieures moyennes journalières qui, en moyenne, ne sont dépassées vers le bas que pendant un seul jour par an”. Elles sont données dans la norme en fonction de chaque commune de Belgique et doivent donc servir de référence pour le dimensionnement.
Températures extérieures minimales de base, en Wallonie.
Quelques données de base
Températures internes de base
Les températures internes de base sont fonction de l’activité menée dans les différents locaux repris ci-dessous.
Type de bâtiment ou d’espace | θint,i °C |
---|---|
Bureau individuel Bureau paysager Salle de réunion Auditorium Cafétéria/Restaurant Salle de classe Crèche Magasin Résidentiel Salle de bainÉglise Musée/Galerie |
21 21 21 21 21 21 21 16 21 2415 16 |
Taux de renouvellement d’air
Le taux de renouvellement d’air est le nombre de renouvellements en volume/heure du bâtiment lorsqu’il est mis en surpression de 50 Pa. Cette valeur est déterminée, par exemple, lors d’un test de “blower door”).
Construction | Taux de renouvellement d’air pour le bâtiment entier, n50 h-1 |
||
Degré d’étanchéité à l’air de l’enveloppe du bâtiment (qualité des joints de fenêtre) |
|||
Élevé (joints des fenêtres et portes de haute qualité) |
Moyen (fenêtres à double vitrage, joints normaux) |
Bas (fenêtres à simple vitrage, pas de joints) |
|
Maisons individuelles | < 4 | 4 – 10 | > 10 |
Autres logements ou bâtiments | < 2 | 2 – 5 | > 5 |
Surpuissance de relance
La surpuissance de relance dépend de plusieurs facteurs :
- Le temps de relance.
- La chute de température lors de l’intermittence de 12 heures. Plus le bâtiment est isolé et étanche, moins grande sera la chute de température et, par conséquent, moins grande sera la surpuissance de relance.
Temps de relance | frh W/m² |
||||||||
Chute prévue de la température intérieure lors du ralenti | |||||||||
2K | 3K | 4K | |||||||
Inertie du bâtiment | Inertie du bâtiment | Inertie du bâtiment | |||||||
faible | moyenne | forte | faible | moyenne | forte | faible | moyenne | forte | |
1
2 3 4 |
18
9 6 4 |
23
16 13 11 |
25
22 18 16 |
27
18 11 6 |
30
20 16 13 |
27
23 18 16 |
36
22 18 11 |
27
24 18 16 |
31
25 18 16 |
Le dimensionnement en pratique
Température dans les locaux non chauffés
En outre, lorsque le volume chauffé n’est par directement en contact avec l’extérieur, la norme propose de calculer une température équivalente dans le local adjacent à celui-ci. Ce calcul est quelque peu fastidieux. Il en va de même pour le calcul de la température du sol. Dès lors, on peut simplifier la démarche en utilisant les ordres de grandeur suivants :
Estimation des températures équivalentes dans les locaux non chauffés :
En rouge : surface de déperdition et température de consigne choisie dans le volume chauffé.
En bleu : température à considérer du côté “extérieur” de la surface déperditive.
Calculs |
Pour estimer les déperditions de votre bâtiment et pour estimer la puissance de votre chaudière. Evitez d’utiliser ces outils comme des “boîtes noires”, ces résultats sont intéressant à confronter au dimensionnement exact effectué par l’auteur de projet. Pour utiliser ce programme, il est nécessaire de connaître le coefficient de transmission thermique (kj ou Uj) des différentes parois extérieures du bâtiment. En première approximation, une liste de parois types est reprise dans le programme de calcul.
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Calculs |
Pour les murs et les toitures, le coefficient de transmission thermique (kj ou Uj) peut être calculé précisément. |
Auteur : les anciens
Eté 2008 : Brieuc.
Notes : 09.02.09