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Bilan 2013 en Région Wallonne
Les installations en 2012 ont permis de produire 2140 MWh d’électricité nette (bilan 2013) pour 496 MW électrique installés. La cogénération apporte ainsi 7,1% de la production électrique de la Wallonie.
Production nette d’électricité répartie par type de centrales en Wallonie en 2013 (sources : Electrabel, SPE, CWaPE, ICEDD).
Pour atteindre cette production, le parc de cogénération se répartit suivant les différentes technologies, turbines et moteurs :
Puissance électrique : 519 MWe
Caractéristiques du parc des centrales de cogénération par type d’installation (source : Bilan Icedd – 2013).
La cogénération peut répondre aux besoins des différents secteurs, la puissance installée est majoritairement retrouvée dans les industries, alors que le secteur tertiaire possède un maximum d’unité. Le secteur tertiaire peut en effet présenter un profil de besoin de chaleur tout à fait adapté pour l’utilisation de la cogénération. L’usage de la cogénération dans le logement, et plus spécifiquement, dans le logement individuel reste marginal.
Répartition de la puissance installée par secteur (source : Bilan Icedd – 2013).
Potentiel économique des cogénérateurs
Une étude a été menée par PWC, l’ICEDD et le Bureau DEPLASSE dans le cadre de la “Directive efficacité énergétique 2012/27 – Art. 14 – Stratégie de réseaux de chaleur et de froid alimentés par des cogénérations et des énergies fatales”.
Sur base de cette étude, le potentiel économique évalué en 2015 pour le développement de la cogénération est le suivant :
- La puissance thermique est de 85 MWth, dont 44% dans le secteur industriel. La production thermique correspondante est estimée à 458 GWh ;
- La puissance électrique est de 67 MWé, avec 50% dans le secteur industriel. La production électrique correspondante est de 361 GWh.
TERTIAIRE | INDUSTRIE | TOTAL |
Part du pot. technique |
|
---|---|---|---|---|
Nombre total d’établissements | 2 636 | 579 | 3 215 | |
Nombre avec potentiel économique | 210 | 24 | 234 | 9,6% |
Part du total | 8% | 4% | 7% | |
Puissance thermique totale kWth | 48 078 | 37 007 | 85 086 | 16,1% |
Puissance électrique totale kWe | 33 288 | 33 431 | 66 719 | 15,6% |
Production chaleur cogénérée MWh | 218 541 | 239 714 | 458 255 | 14,4% |
Production électrique cog. MWh | 150 989 | 210 797 | 361 085 | 13,8% |
Source : Directive efficacité énergétique 2012/27 – Art. 14 – Stratégie de réseaux de chaleur et de froid alimentés par des cogénérations et des énergies fatales (PWC, ICEDD, DEPLASSE).
Les réseaux de chaleur: une solution intéressante
dimensionnée sur les besoins de chaleur et non sur des besoins en électricité. Cette contrainte peut être considérée comme limitative pour les gros consommateurs en électricité.
Dans des installations ayant un grand besoin électrique, une alternative est alors de surdimensionner l’installation pour le besoin électrique pour autant qu’on valorise adéquatement la chaleur excédentaire. Une solution pour valoriser cette chaleur est de la distribuer dans le voisinage, par le biais d’un réseau de chaleur. Le réseau de chaleur et les installations satellites doivent être conçus pour limiter les pertes et donc maintenir un bon rendement global de distribution, régulation et stockage.
Une étude a été menée par PWC, l’ICEDD et le Bureau DEPLASSE dans le cadre de la “Directive efficacité énergétique 2012/27 – Art. 14 – Stratégie de réseaux de chaleur et de froid alimentés par des cogénérations et des énergies fatales”.
Sur base de cette étude, le potentiel wallon de développement des réseaux de chaleur a été évalué. La Région wallonne possèderait 940 secteurs statistiques avec un besoin linéaire supérieur à 2 000 kWh/an.m, représentant un potentiel énergétique de 13 733 GWh. Ce potentiel est logiquement concentré autour des villes les plus importantes (les plus denses).
Dans ces 940 secteurs statistiques, on dénombrerait 399 549 bâtiments résidentiels et 47 286 bâtiments tertiaires. Les bâtiments résidentiels représenteraient dès lors 89% de ce potentiel, contre 11 % pour le secteur tertiaire.
Notons que suite à la rénovation du parc bâti (rénovations et nouvelles constructions), ce potentiel théorique aura tendance à diminuer au fil des ans, étant donné l’augmentation de la performance énergétique du parc.
Notes :