Sommaire
- Lattes
- Contre-lattes
- Sous-toiture
- Isolant
- Charpente
- Pare-vapeur
- Finition du plafond
Pourquoi faut-il un pare-vapeur ?
À l’intérieur des locaux, il y a toujours production de vapeur (par les occupants, par les plantes, par le nettoyage, etc.). La pression partielle de vapeur intérieure est donc toujours supérieure à celle présente à l’extérieur. Ainsi la vapeur d’eau va migrer vers l’extérieur au travers de la toiture.
Vu que la résistance à le diffusion de vapeur de certains isolants (laines minérales, par exemple) est très faible par rapport à celle de la sous-toiture, la pression de vapeur du côté inférieur de celle-ci est quasi identique à la pression de vapeur intérieure; elle est donc relativement élevée. Or, après avoir traversé l’isolant, cette vapeur d’eau va rencontrer une paroi froide. Il y a donc un grand risque de condensation interne d’abord sur la face inférieure de la sous-toiture, et ensuite dans l’isolant.
Le pare-vapeur, placé du côté intérieur de l’isolant, va, grâce à sa grande résistance à la diffusion de vapeur, diminuer la pression de vapeur du côté froid de l’isolant. Ainsi l’air en contact avec la paroi froide que constitue la sous-toiture est déjà fortement déchargé de sa charge de vapeur. Il n’y a plus de risque de condensation.
Exemple.
Sans pare-vapeur :
Avec pare-vapeur :
P.S. : les diagrammes ne tiennent pas compte de la couche d’air (peu influente) en dessous des tuiles. |
Si vous voulez vous-même évaluer la présence de condensation interne dans une toiture, cliquez ici ! |
Faut-il toujours un pare-vapeur ?
Non, pas toujours, car :
- Le choix d’une une isolation thermique réalisée avec des mousses synthétiques ou du verre cellulaire, avec injection de mousse polyuréthane dans les joints ne nécessite pas toujours l’utilisation d’un pare-vapeur. Ces matériaux ont en effet un coefficient de résistance à la diffusion de vapeur(µ) qui peut être plus élevé que celui de la sous-toiture.
- Par contre, le risque de condensation interne par transport de vapeur contenue dans l’air qui pourrait traverser la paroi est bien plus important que le risque de condensation interne par diffusion de vapeur. Il faut donc, en priorité, stopper le passage d’air au moyen d’un matériau résistant au passage de l’air et bien fermer les joints. Ce rôle est souvent rempli par la finition intérieure. Dans certaines configurations (fonction du type de couverture, de sous-toiture, de classe de climat intérieur), cet écran d’étanchéité à l’air suffit à éviter toute condensation interne.
La vapeur qui passe par un joint non rebouché
entre 2 plaques de gyproc est … 100 … 1 000 fois plus importante
que la vapeur qui traverse la plaque elle-même.
Quel pare-vapeur choisir ?
Classe du pare-vapeur
Le choix de la classe du pare-vapeur se fait en fonction :
- du type d’isolant (plus ou moins perméable à la vapeur),
- du type de sous-toiture,
- du matériau de couverture,
- du climat intérieur des locaux.
Lorsque l’isolant offre une résistance suffisante à la diffusion de vapeur, le pare-vapeur n’est pas nécessaire à condition que les joints soient étanches à l’air.
Lorsqu’on utilise un isolant perméable à la vapeur (laines minérales) ou des isolants étanches à l’air, sans être certain de la qualité des joints, on applique les prescriptions du tableau ci-dessous.
Sous-toiture | Classe de climat intérieur | Tuiles | Ardoises | Bardeaux bitumés sur voliges | Tôles ondulées | |||
Terre cuite | Béton | Métal | Naturelles | Synthétiques | ||||
Aucune | I | – | – | – | – | – | / | – |
II, III | – | E1 | E1 | E1 | – | / | – | |
Capillaire | I | – | – | – | – | – | / | – |
II, III | – | – | – | – | – | / | – | |
Non capillaire en bandes | I | – | – | – | – | – | / | – |
II, III | E1 | E1 | E1 | E1 | E1 | / | E1 | |
Non caplillaire continue | I | – | – | – | – | – | – | – |
II, III | E2 | E2 | E2 | E2 | E2 | E2 | E2 | |
Eléments de toiture isolants* | I | – | – | – | – | – | – | – |
II, III | E1 | E1 | E1 | E1 | E1 | E2 | E1 | |
IV | A examiner au cas par cas. Il importe cependant d’assurer une étanchéité à l’air parfaite. La pose d’un support et d’un E3 sur les chevrons est généralement nécessaire. Une isolation sous les chevrons laissant un vide entre l’isolant et la sous-toiture ne convient pas. |
(/) : non applicable.
(-) : un écran d’étanchéité à l’air suffit
(*) : la qualité de l’écran pare-vapeur des éléments préfabriqués de toiture est normalement de niveau E1 ou supérieure.
Source : Toitures en tuiles plates – Conception et mise en œuvre – NIT 186 du CSCT – Décembre 1992 – tableau 17 pg. 60.
Forme
Le pare-vapeur peut être :
- intégrés aux panneaux préfabriqués,
- incorporé à la finition,
- fixé aux laines minérales,
- indépendant.
Conseils de mise en œuvre
> Le pare-vapeur doit être placé sur toute la surface de la toiture sans oublier les éventuelles parties verticales, ossature-bois et lucarnes.
> Il faut bien fermer les joints entre les plaques, les panneaux ou les feuilles souples (selon le cas).
- Dans le cas de plaques de finition avec pare-vapeur intégré, la fermeture des joints est assurée par :1. l’injection d’un silicone,
2. la pose d’un enduit de finition.- Panne.
- Pare-vapeur.
- Chevrons.
- Finition en plâtre.
- Fermeture du pare-vapeur avec une injection de silicone.
- Fermeture du joint entre panneaux avec un enduit de finition.
Remarque : les joints entre les plaques de finition et les pannes sont réalisés de la même manière.
- Dans le cas d’une laine minérale munie d’un pare-vapeur, la pose de celui-ci se fait en même temps que celle de l’isolant.
- Dans le cas d’un pare-vapeur posé indépendamment sous l’isolant, celui-ci est d’abord agrafé sur la partie inférieure des chevrons, des fermes ou des contre-chevrons.Entre deux lés, on prévoit un recouvrement de 50 mm minimum rendu étanche à l’air et la vapeur au moyen d’un ruban adhésif simple ou double face ou d’une latte de serrage.
Ruban adhésif. |
Latte de serrage. |
Les joints d’un pare-vapeur en matériau bitumineux sont collés ou soudés.
> Il faut soigner les raccords du pare-vapeur avec la maçonnerie, la charpente et les châssis :
- soit en comprimant le pare-vapeur entre un joint souple et une latte, le tout cloué ou vissé;
- soit au moyen d’un ruban adhésif double face adhérant parfaitement au bois et à la maçonnerie;
- soit au moyen d’un joint de silicone (uniquement entre pare-vapeur et charpente). Ce joint sera éventuellement caché par la finition.
Joint silicone.
- Panne.
- Chevron.
- Pare-vapeur.
- Contre-latte.
- Sous-toiture.
- Latte.
- Couverture.
- Joint-colle.
Joint souple + latte fixée.
- Pare-vapeur.
- Latte.
- Joint souple.
> Il faut veiller à ne pas perforer le pare-vapeur :
- Les canalisations (eau, électricité, …) sont, si nécessaire, logées dans un vide technique obtenu, par exemple, par la pose d’un lattage entre le pare-vapeur et la finition intérieure. La création de ce vide permet, en plus, le cas échéant, de rectifier la planéité de la finition. Celle-ci est couramment réalisée à l’aide de matériaux plans assez rigides : planches rainurées languettées (bois, MDF, PVC…), panneaux bois, plaques de plâtre (rejointoyées ou enduites).
- Finition du plafond.
- VIDE TECHNIQUE.
- Lattes.
- Pare-vapeur.
- Isolants.
- Isolants.
- Contre-lattes.
- Lattes.
- Couverture.
- Le pare-vapeur doit rester continu derrière les éléments encastrés dans la finition (spots, prises de courant, interrupteurs, points d’arrivée d’eau, …).
- Pour les spots, la chaleur produite peut dégrader les matières sensibles tels que les mousses synthétiques, les feuilles de polyéthylène (PE), … et provoquer des incendies. Il faut donc soit choisir des matériaux pouvant résister à ces températures, soit les protéger en interposant un écran adéquat.
> Si l’on superpose deux couches d’isolant, il ne peut y avoir de pare-vapeur entre les deux couches.
- Première couche d’isolant.
- Deuxième couche d’isolant.
- Pare-vapeur.
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