Porosité des matériaux


Introduction

La porosité est une caractéristique essentielle dans l’étude des matériaux de construction. Elle influence fortement leur comportement hygrothermique, leur durabilité, ainsi que leur efficacité énergétique. En effet, la capacité d’un matériau à absorber, retenir ou laisser passer un fluide (air, vapeur d’eau ou eau liquide) dépend directement de la structure et de la nature de sa porosité. Comprendre les différents types de porosité permet de choisir plus judicieusement les matériaux à utiliser selon les contraintes et les performances recherchées dans un bâtiment.

La porosité des matériaux

La porosité est la propriété d’un matériau qui contient des pores ou cavités de petite taille pouvant contenir des fluides (liquide ou gaz).

Une structure poreuse peut être :

  • fermée, lorsque les pores ne sont pas reliés entre eux (exemple : le verre cellulaire),
  • ouverte, lorsque les pores sont reliés entre eux (exemples : brique, béton) et forment des canaux très fins.

Lorsque la structure est ouverte, elle permet :

  • l’absorption d’eau : les canaux se comportent comme des tubes capillaires ; on parle de matériaux capillaires,
  • la progression de la vapeur d’eau : on parle de matériaux perméables à la vapeur d’eau,
  • le passage de l’air : on parle de matériaux perméables à l’air.

Les matériaux à forte porosité ouverte sont ainsi plus sensibles aux phénomènes d’humidification, aux remontées capillaires et à la migration de vapeur d’eau. Leur usage nécessite donc une évaluation spécifique selon l’usage (parois extérieures, zones humides, etc.). À l’inverse, les matériaux à porosité fermée présentent de meilleures performances en matière d’isolation thermique ou d’étanchéité, mais sont moins respirants.

Conclusion

La porosité d’un matériau n’est pas qu’un simple paramètre physique : elle conditionne sa capacité à interagir avec son environnement. Dans le contexte des bâtiments performants et durables, le choix de matériaux en fonction de leur type de porosité est crucial pour garantir à la fois le confort hygrothermique, la pérennité de l’enveloppe et la qualité de l’air intérieur.

Les évolutions récentes des normes et techniques de construction mettent en avant l’importance de bien caractériser et maîtriser cette propriété. En complément de l’analyse thermique, une approche globale tenant compte des échanges d’humidité et des risques liés à la condensation ou aux infiltrations est désormais essentielle dans toute démarche de conception ou de rénovation durable.