Sommaire
Production de chaleur
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
Le rendement de combustion est-il supérieur :
– à 88 % s’il s’agit d’une ancienne chaudière ? – à 91 % s’il s’agit d’une nouvelle chaudière ? – à 98 % s’il s’agit d’une chaudière à condensation ? Si non, analyse de l’attestation d’entretien : 1. le pourcentage de CO2 des fumées est-il inférieur à 12% en fuel ou 10% en gaz ? 2. existe-t-il un régulateur de tirage sur la cheminée et est-il correctement réglé ? (Une dépression dans la cheminée > 20 Pa est un indice de tirage trop important). 3. la chaudière est-elle “propre” (pas encrassée) ? (température fumée < 200°C, entretien régulier) 4. la chaudière est-elle exempte de traces d’inétanchéité à l’air ? (fumées noires, rouille le long de la jaquette, vision de la flamme à travers la jaquette) 5. la puissance du brûleur est-elle inférieure à celle de la chaudière ? 6. la ventilation de la chaufferie est-elle suffisante ? |
La performance doit être améliorée.
Si le rendement reste inférieur à 88% après avoir effectué les améliorations possibles (régler le brûleur, colmater et nettoyer la chaudière, réguler le tirage, diminuer la puissance du brûleur), remplacer le brûleur et/ou la chaudière. |
+ + + Remplacer la chaudière et le brûleur : gain jusqu’à 15 % de la consommation totale. Remplacer le brûleur : gain de 3 à 10 %. Placer un régulateur de tirage : de 1 à 3 %. Diminuer la puissance du brûleur existant (mettre un gicleur de plus petit calibre) : de 1 à 2 %. |
La chaudière est-elle une ancienne chaudière gaz atmosphérique ? | Remplacer la chaudière par une chaudière munie d’un brûleur à air pulsé ou d’un ventilateur d’extraction sur les fumées. |
+ + + Investissement rentabilisé en 5 ans si maintien de la chaudière en température. |
L’isolant de la chaudière est-il détérioré, voire absent ?
Le corps de la chaudière est-il bien isolé ? entièrement et supérieur à 3 cm ? La jaquette est-elle froide au contact de la main ? inférieure à 35 °C ? |
Réisoler la jaquette.
Remplacer la chaudière. |
+ +
Remplacer la chaudière et le brûleur : jusqu’à 15 % de la consommation totale. |
Le brûleur est-il à deux allures et ces allures sont-elles bien régulées en cascade ? (ex : consigne d’aquastat de 1ère allure > consigne d’aquastat de 2ème allure + 10°C) | Modifier la régulation de l’enclenchement des étages du brûleur. |
+ + + Gain : 2..3 % de rendement. |
L’aspiration d’air du brûleur est-elle fermée à l’arrêt ? | Corriger le raccordement électrique du brûleur.
Débloquer le clapet pour qu’il se ferme. Remplacer le brûleur. |
+ + + Gain : 2 .. 3 % de rendement. |
Chaudière surdimensionnée ?
La puissance du brûleur est-elle inférieur à celle de la chaudière ? Le brûleur est-il trop puissant ? la flamme tape au fond du foyer ? Rapport consommation [kWh] / puissance [kW] < 1000 h (bâtiment bien isolé) … 1 500 h (bâtiment ancien) ? Les cycles de fonctionnement du brûleur sont-ils longs ? (sup à 4 min. en hiver) ? |
Diminuer la puissance du brûleur (modifier le gicleur en restant dans les limites admises).
Diminuer la puissance chaudière lors du remplacement de la chaudière et/ou du brûleur. |
+ + + Investissement plus faible lors du remplacement. |
Si chaudière à condensation, la température de l’eau de retour est-elle < 50°C ? | Améliorer le réseau hydraulique pour valoriser la chaudière à condensation.
Diminuer la vitesse de circulation, éviter les soupapes différentielles, placer des circulateurs à vitesse variable. Adapter la régulation de la production d’eau chaude sanitaire combinée. |
+ + … 6…% de la consommation de chauffage. |
Si l’installation est composée de plusieurs chaudières :
– Sont-elles régulées en cascade ? – Sont-elles équipées de vannes d’isolement motorisées ? ou d’un circulateur propre avec un clapet anti-retour ? – le maintien en température de toutes les chaudières est-il évité ? |
Réguler les chaudières en cascade |
+ +
|
S’il existe des besoins de chaleur et d’électricité continus et simultanés, sont-ils valorisés par une installation de cogénération ? | Évaluer la faisabilité d’un projet de cogénération |
+ + |
Distribution de chaleur
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
Les conduites et les vannes traversant les locaux non chauffés en permanence (chaufferie, gaines techniques, faux-plafonds, …) sont-elles isolées ? | Isoler les conduites (ainsi que les vannes) dans les locaux non chauffés en permanence (gaines techniques, faux-plafonds, …). |
+ + + TR = moins d’un an Gain = 90 % des pertes de la conduite. |
La vitesse des circulateurs est-elle trop élevée ?
Par grand froid (T° < 0°C), la différence de température entre le départ et le retour des circuits est-elle > 15°C? La somme des puissances électriques des circulateurs est-elle inférieure à 2 millièmes de la puissance des chaudières ? |
Réduire de vitesse les circulateurs à plusieurs vitesses. |
+ + + gain : … 40…% de la consommation électrique des circulateurs. |
Si l’installation est équipée :
la pompe de circulation est-elle à vitesse variable ? |
En cas de remplacement de circulateur, placer des circulateurs à vitesse variable. |
+ gain : 40 … 50 % de la consommation du circulateur. |
Les locaux en bout de circuit de chauffage sont-ils aussi bien chauffés que les autres ?
Des locaux défavorisés (difficiles à chauffer) ou présentant de problèmes d’inconfort indiquent un problème d’équilibrage du réseau. |
Equiper le départ des circuits de vannes d’équilibrage et les radiateurs/ventilo-convecteurs de tés de réglage, puis équilibrer l’installation. |
+ + Amélioration du confort, l’économie dépend de la surchauffe existante pour satisfaire les occupants des locaux mal chauffés (1°C de trop…7 à 8 % de surconsommation). |
Le circuit hydraulique est-il découpé par zones de besoins homogènes ? ou faut-il chauffer tout un bâtiment ou toute une zone pour quelques locaux occupés ?
(Circuits séparés en fonction de l’orientation et de l’usage des locaux : horaires d’utilisation, température de consigne, etc.. et régulation distincte par circuit). |
Adapter le découpage du réseau aux besoins des locaux et placer une régulation par zone. |
+ Dépend de l’ampleur des zones chauffées inutilement. |
Certaines parties du réseau sont-elles corrodées ?
L’appoint d’eau est-il inférieur à 1 litre par kW installé par an ? |
Évaluer l’état mécanique du réseau de distribution |
+
|
Émission de chaleur
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
Les allèges sont-elles isolées ?
Les allèges sont-elles vitrées ? |
Coller un isolant avec couverture réfléchissante au dos du radiateur |
+ + + TR = de 1 à 3 ans |
La surface inférieure des planchers chauffant est-elle isolée ? | Placer un isolant sous les planchers chauffant |
+ + + TR = de 1 à 3 ans |
Les radiateurs sont dégagés et libres d’obstacles ?
Les occupants évitent-ils d’encombrer les équipements ? |
Libérer les radiateurs des entraves au bon passage et à la bonne diffusion de la chaleur |
+ + Effet immédiat! |
La température de surface du radiateur est-elle homogène ? est-il chaud en bas et froid en haut ? | Purger l’air présent |
+ + |
La température de surface du radiateur est-elle homogène ? est-il froid en bas et chaud en haut ? | Augmenter le débit d’alimentation |
+ + |
Régulation
Repérer le problème |
Projet à étudier |
Rentabilité |
La régulation du chauffage a-t-elle un programme de jour et un programme de nuit ? | Arrêter l’installation de chauffage la nuit et le week-end, avec un contrôle de température par thermostat d’ambiance. |
+ + + Gain de 5 à 30 %, suivant la situation de départ. |
Le nombre de jours programmables des horloges correspond-il au mode d’occupation des locaux ?
(Peut-on faire une programmation différente un jour de semaine et le week-end, peut-on programmer à l’avance les journées de congé, …?). |
Remplacer l’horloge afin de pouvoir programmer le fonctionnement de l’installation conformément à l’utilisation du bâtiment. |
+ + + Gain de 5 à 15 %. |
Les horaires appliqués correspondent-ils réellement à l’occupation ? | Adapter les horaires de la régulation aux horaires d’occupation réels du bâtiment |
+ + + |
Les circulateurs sont-ils arrêtés lorsqu’il n’y a pas de besoins de chauffage ?
(En été, en coupure de nuit,etc., lorsque les vannes mélangeuses sont fermées). |
Arrêter les circulateurs lorsqu’il n’y a pas de besoin de chauffage. |
+ + Gain de 50 % de la consommation des circulateurs. |
La température ambiante de consigne en chauffage est-elle respectée dans les différents locaux ? | Corriger le réglage des courbes de chauffe. |
+ + + 1°C de trop…7 à 8 % de surconsommation. |
Les radiateurs des locaux ensoleillés ou à forte occupation sont-ils équipés de vannes thermostatiques ? | Placer des vannes thermostatiques dans les locaux où il y a surchauffe. |
+ + 1°C de trop…7 à 8 % de surconsommation. |
De l’eau est-elle régulièrement ajoutée au réseau ?
Le vase d’expansion sonne-t-il “plein” (et non “creux”) ? (Signe d’une fuite de l’installation et, à terme, d’un risque de corrosion). |
Remédier à la cause de l’insuffisance d’eau, trouver l’origine de la fuite. | Évite l’ajout d’eau trop fréquent dans la chaudière, entraînant une corrosion de l’installation et une surconsommation due à l’entartrage. |
Auteur : les anciens
Eté 2008 : Brieuc.
Notes : 23.01.09