Sommaire
Les écrans
La taille de l’écran sera choisie pour son ergonomie. Cependant, il ne faut pas perdre de vue lors du choix que la consommation de l’écran augmente avec sa taille. Il s’agit donc de bien définir ses besoins.
Les écrans énergétiquement performants doivent répondre au label “Energy Star” mais aussi aux recommandations suédoises “NUTEK-TCO” plus sévères encore et qui imposent aussi des temps de redémarrage après mise en veille :
- En activité
La puissance doit rester inférieure à une valeur donnée dans la formule suivante : Y = 23 W (si le nombre de pixels X est inférieur à 1 Méga pixel) et Y = 28X (si le nombre de pixels X est supérieur à 1 Méga pixel). - En veille
Consommation < 2 W (2006).
Après une période d’inactivité comprise entre 1 et 30 minutes.
Temps de reprise pour les tubes CRT de l’ordre de 2 à 10 secondes; pour les écrans TFT, il est quasi immédiat.
Clignotement orange/vert du témoin du moniteur. - Désactivé
Consommation < 1 W (2006); seul le processeur est encore alimenté.
Après une période d’inactivité comprise entre 1 et 30 minutes.
Temps de reprise : identique à un démarrage à froid : 15 à 25 secondes suivant la qualité des écrans (la différence entre le mode veille et le mode désactivé est dans la gestion du circuit THT (Très Haute Tension) du tube. Dans le premier mode le chauffage du tube (du canon à électron) n’est pas totalement stoppé. Dans le 2ème cas le tube est arrêté, seules les configurations sont mémorisées. Il faut donc à nouveau préchauffer le tube).
Témoin orange du moniteur.
Exemple.
L’exemple suivant est significatif de ce que peut rapporter la mise en veille d’un écran de 21 pouces. Il représente des mesures effectuées dans un immeuble de bureaux durant une semaine de travail, pour un écran ne possédant pas de mode veille et pour un écran en possédant un.
On peut estimer à 500 kWh l’économie annuelle réalisée grâce à la mise en veille de l’écran. |
Pour accéder à ces caractéristiques, il faut :
- Un écran compatible,
- une carte graphique compatible,
- un logiciel de commande (compris d’office dans Windows 2000, XP et versions futures).
Ces éléments sont repris sous la dénomination “VESA-DPMS”, qui est le standard de gestion du mode veille des écrans.
Attention ! Il ne faut pas confondre l’économiseur d’énergie avec l’économiseur d’écran ! |
Il est aussi possible d’éteindre son écran lorsqu’on ne l’utilise pas pendant un moment. Remarquons que dans ce cas la puissance absorbée de l’écran est très faible mais différente de 0 W. Une solution pour supprimer cette consommation résiduelle est de déconnecter l’écran du réseau électrique en débranchant physiquement la prise.
Un label, oui, mais ….
Le label “Energy Star” ne garantit pas d’office le comportement économe d’un ordinateur.
En effet, son application implique une configuration de la machine via le menu de Windows, configuration qui est souvent négligée par l’utilisateur, ou carrément mise hors service.
Dans ce cas, une machine possédant un label “Energy Star” ne consommera pas moins qu’un matériel équivalent sans label.
Activer la mise en veille de l’écran dans Windows 2000 ou XP
Les descriptifs présentés ci-après peuvent varier en fonction du type d’ordinateur ou de la version de Windows que l’on possède. La philosophie générale reste cependant la même.
Dans Windows 2000 ou XP (successeur de windows NT), le menu de mise en veille de l’écran est accessible via l’icône “Poste de travail”, puis “Panneau de configuration”, puis “Affichage”, puis “Ecran de veille”, puis “Gestion de l’alimentation”.
Il faut essayer plusieurs valeurs pour trouver celles qui conviennent à chaque utilisateur. Il est déconseillé d’activer un écran de veille (économiseur d’écran) lorsque l’on utilise les fonctions “Energy star” car cette fonction risque de perturber le sommeil de l’écran en le réveillant prématurément.
Influence de la mise en veille sur la durée de vie des équipements
Deux phénomènes vont influencer la durée de vie des écrans :
- Plus les éléments (mécaniques, tube cathodique) sont utilisés, plus ils chauffent et plus leur durée de vie est courte. On a donc tout intérêt à mettre les écrans en veille le plus souvent possible.
- La durée de vie des écrans est surtout fonction de la durée de vie de leur tube cathodique. Cette dernière dépend du nombre d’allumages. En mode “veille”, le tube cathodique reste sous tension. Il n’est donc pas éteint et sa durée de vie n’en est pas affectée. Par contre, en mode “désactivé”, le tube cathodique est déconnecté, ce qui correspond à un cycle d’allumage.
Cependant, ce point a surtout été soulevé suite aux conditions anciennes de fabrication des filaments du tube cathodique dont la relative fragilité en a longtemps fait un point faible.
En outre, les contacts établis avec les constructeurs démontrèrent que, suite à l’évolution technologique des équipements, y compris dans le cas des moniteurs, on constate un accroissement très important et continu du MTBF (“Mean Time Between Failure”). Et à l’heure actuelle, la durée de vie réellement “utile” est largement inférieure au MTBF.
On peut donc conclure qu’il n’y a pas d’influence négative de la mise en veille sur la durée de vie “utile”.
On peut recommander les temps d’attente suivant :
Les écrans à cristaux liquides
La consommation et la taille des écrans est principalement due à la technologie du tube cathodique. Les ordinateurs portables sont, quant à eux, équipés d’écran à cristaux liquides. Ceux-ci sont caractérisés par un encombrement minimum (épaisseur de l’ordre de 1 cm) et une consommation minime. A moyen terme (certains inconvénients étant corrigés : prix élevé, …), ce type d’écran devrait équiper tous les PC’s, diminuant ainsi drastiquement leur consommation.
La comparaison entre un écran CRT et un écran TFT est sans équivoque.
(LCD : Liquid Cristal Device (cristaux liquides); CRT : Cathode Ray Tube (tube cathodique)).
Ces dernières années l’écran à cristaux liquides est devenu de plus en plus compétitif. La vision latérale est maintenant excellente. Différentes tailles d’écran sont disponibles. Le prix reste élevé (de l’ordre du double du prix d’un CRT en 2005). Les bénéfices conjugués en termes d’ergonomie, de confort, de diminution de consommations, de diminution des rejets thermiques en mode “use” le rende particulièrement attractif.
En terme de prix, pour un écran 17″ par exemple, on avoisine :
- Les 100 € en moyenne pour un écran CRT (Cathodic Ray Tub).
- Les 260 € en moyenne pour un écran LCD (Liquid Crystal Display).
Pour plus de détail sur les puissances mises en jeu au niveau des écrans, cliquez ici ! |
Les “micro” ordinateurs classiques proprement dits
Mode “veille” (Standby)
La mise en veille des ordinateurs est plus délicate.
Il faut veiller à ce que la trilogie ci-dessous soit certifiée ACPI (Advanced Configuration and Power Management), et donc, entre autres, compatible avec une gestion des consommations des ordinateurs.
- Bios (set-up) qui apporte la possibilité de mise en veille.
- Système d’exploitation (Windows, …) qui arbitre les besoins entre les applications et les économies d’énergie : il doit veiller aux appels du Bios pour une modification d’état, mais aussi vérifier que toute action d’économie d’énergie ne perturbe pas les programmes en cours.
- Applications (logiciels et pilotes de périphérique) qui fournissent les informations pertinentes concernant leurs besoins et les activités en cours.
Ce standard de gestion énergétique est supporté par Windows (2000, XP, …). Celui-ci intègre la gestion du hardware, des applications et des périphériques tels que lecteurs CD-roms, cartes réseau, disques durs, imprimantes, modem, … Inversement, une action sur certains de ces périphériques (carte réseaux, modem et aussi clavier) peut activer automatiquement les PC’s.
Il existe plusieurs niveaux de mise en veille de l’ordinateur correspondant à plusieurs consommations “résiduelles”. En mode “veille prolongée” (consommation “résiduelle” la plus faible), l’ensemble d’un PC ne consomme plus que quelques W.
Le temps de réactivation est instantané. Le retour au fonctionnement normal dépend des caractéristiques propres du disque dur. Cela peut aller de 3 à 10 secondes (sauf pour le mode “veille prolongée”). Pendant le temps de relance complète du disque, il est généralement possible de continuer à taper du texte.
Néanmoins, la mise en veille peut ralentir et perturber le bon déroulement de certaines opérations (Back up, grosses impressions, …). L’utilisateur doit penser à désactiver la mise en veille lorsque ces opérations sont exécutées mais qu’il n’y a personne à l’ordinateur (pas d’utilsation de souris, clavier, etc.)
Il semble également que la compatibilité software-hardware ne soit pas encore tout à fait parfaite.
Ceci étant nous suggérons cependant de procéder à l’activation du mode “ENERGY STAR” (ou de vérifier que ce mode y est effectivement activé) de tout micro-ordinateur ou périphérique ainsi que des équipements partagés (copieur, imprimante, télécopieur,. ) et, en cas de nouvel achat, d’insister auprès des vendeurs pour qu’ils vous en fassent la démonstration.
En outre, il convient d’être prudent en ce qui concerne les UC ou stations en réseau dès lors qu’elles font appel à des ressources partagées (serveur, disque dur partagé, …) et de n’agir qu’en conformité avec les exigences de l’Ingénieur Système.
Pour plus de détail sur les puissances mises en jeu au niveau des ordinateurs, cliquez ici ! |
Activer la mise en veille de l’ordinateur
Dans windows 2000, la mise en veille des unités centrales est accessible de la même façon que celle des écrans.
Le mode “mise en veille prolongée ” est accessible à partir du menu “propriétés d’option d’alimentation”.
Les nouveaux processeurs
Les processeurs étant de plus en plus puissants et rapides, il en va de même de leur consommation. La fréquence est telle qu’il devient difficile de dissiper la chaleur; ce qui amènera les fabricants à adopter la technologie “double-cœurs” (dual-core) qui va permettre, sans augmenter la puissance mais avec des processeurs distincts, d’améliorer sensiblement les performances des ordinateurs.
Et les portables
Les ordinateurs portables sont de plus en plus utilisés dans les institutions, leur prix ayant fortement diminué ces dernières années. Bien que toujours moins puissants à prix égal que les pc “classiques”, ils constituent néanmoins une bonne alternative pour un travail de bureau traditionnel. (Ils ne sont en effet pas aussi confortables à utiliser pour des travaux spécifiques de type graphiques que les pc traditionnels, ceci étant dû à leur petits écrans LCD (15’’ à 17’’)). Un autre intérêt est la possibilité de déplacement offerte aux utilisateurs de portables, et ce grâce aux réseaux internes d’entreprise sans-fil (Wireless-Lan), de plus en plus utilisés à l’heure actuelle.
Leur consommation est également nettement inférieure, comme le montre l’exemple ci-après avec un pc récent économe en énergie (Intel Centrino) :
État du portable |
Puissance [W] |
Éteint |
5,7 |
En veille |
5,7 |
En marche |
23 |
En mode “éteint”
Il est intéressant de constater la puissance dissipée de 5,7W du portable complètement éteint. Celle-ci est dissipée par le transformateur attaché au portable (1.2W), mais surtout par la batterie, même complètement chargée ! (4.5 W). D’où l’intérêt de complètement débrancher la prise du mur lorsqu’on n’utilise plus le portable.
Faut-il laisser la batterie dans le portable si on utilise le secteur ?
En effet, cela permettrait de gagner + 5 W. De plus, cela ne comporte aucun risque quand à l’usure éventuelle de la batterie. En effet, les batteries modernes (Li-Ion), doivent toujours garder 5 % d’énergie pour garder une bonne durée de vie. Il suffit donc de les enlever partiellement chargées lorsqu’on ne les utilise pas, de les stocker et de les recharger environ une fois par mois si on ne les a plus utilisés pendant cette période (car elles se déchargent alors automatiquement).
Rajoutons que ces batteries ne subissent pas le célèbre “effet mémoire” qu’on trouvait sur les anciennes batteries Ni-Cd, et qu’elles ont une durée de vie de + 3 ans dans des conditions normales d’utilisation.
En mode “marche”
Les valeurs de la puissance dissipée varient lorsque le portable est utilisé avec une ou plusieurs applications basiques du type traitement de texte (bureautiques) à la puissance maximale consommée lors de l’exécution d’une application très gourmande en ressources (logiciel de compression de fichiers + lecture DVD). Rajoutons qu’un “micro” ordinateur est utilisé à 99 % du temps pour des applications peu gourmandes en énergie.
Ci-dessous un graphe montrant les répartitions de consommation au sein d’un pc portable moderne. On remarque que la partie la plus gourmande en énergie est l’unité centrale (processeur+chipset) sur la carte mère, suivie de l’écran.
Avoir beaucoup de mémoire RAM (min.512 MB) permet de limiter les accès disques et donc de limiter la consommation électrique. (l’utilisation de la RAM consomme près de 10 fois moins que des accès au disque dur).
Les portables bénéficient de la plus grande attention au niveau énergétique de la part des constructeurs, et cela de par le fait qu’ils essaient de donner la plus grande autonomie à ces machines. Les batteries toujours plus efficaces, et surtout les composants informatiques économes en énergie (les futurs processeurs tourneront à du 1V contre 3.3V actuellement,…).
Pour plus de détail sur les puissances mises en jeu au niveau des portables, cliquez ici ! |
Auteur : les anciens
Notes :
12/03/09, par Julien
17/03/09, par Julien
Style css des tableaux : Thibaud
Juin 2009 : mise en page et liens internes, Sylvie.