Pluies


Préambule : Contexte actuel des pluies et de leur impact sur les bâtiments

Avant d’aborder les informations présentées dans cet article sur les pluies, il est important de contextualiser ces données dans le cadre des connaissances et des évolutions climatiques actuelles.
Données historiques et évolutions récentes : L’article se base sur des données pluviométriques de la période 1931-1960. Depuis, le climat belge a connu des évolutions significatives. Selon l’Institut Royal Météorologique (IRM), les précipitations en Belgique montrent des tendances d’évolution marquées :
  • Une augmentation de la quantité totale annuelle de précipitations (environ +7% depuis 1950)
  • Un renforcement de la saisonnalité : diminution tendancielle en été et augmentation en hiver
  • Une intensification des épisodes de pluies extrêmes, particulièrement notable depuis 2010
En 2024, la Belgique a enregistré une quantité totale de précipitations supérieure de 40% à la normale historique, illustrant cette tendance à l’augmentation.
Évolution des pluies battantes : L’article indique que les façades orientées entre le SSO et l’OSO sont les plus exposées aux pluies battantes en Belgique. Si cette orientation générale reste valable, des études récentes (ULiège et IRM, 2025) montrent une intensification des précipitations extrêmes qui pourrait modifier les schémas d’exposition des façades :
  • Augmentation prévue de l’intensité des pluies battantes de 10 à 30% d’ici 2100
  • Modification possible des directions dominantes des vents lors des épisodes pluvieux intenses
  • Variabilité accrue des conditions selon les régions (littoral, centre, Ardennes)
Cadre normatif actualisé : Pour l’évaluation de l’exposition des façades aux pluies battantes, la norme de référence actuelle est la NBN EN ISO 15927-3, qui propose des méthodes de calcul plus précises que les approches historiques. Cette norme a fait l’objet d’améliorations méthodologiques en 2024 pour mieux intégrer les facteurs climatiques spécifiques aux façades.
Implications pour la conception et la rénovation des bâtiments :
  1. Adaptation nécessaire : Les données historiques (1931-1960) présentées dans cet article doivent être considérées avec prudence pour les projets actuels, car elles ne reflètent pas les tendances climatiques récentes.
  2. Facteurs de sécurité : Il est recommandé d’appliquer des facteurs de sécurité supplémentaires pour tenir compte de l’intensification prévue des précipitations, particulièrement pour les façades exposées.
  3. Approche différenciée : Les solutions de protection des façades doivent être adaptées aux conditions locales et à l’orientation spécifique du bâtiment, en tenant compte des projections climatiques régionales.
  4. Surveillance et maintenance : L’augmentation de l’intensité des pluies battantes implique un besoin accru de surveillance et de maintenance des façades, particulièrement pour les bâtiments existants.
Ressources actualisées : Pour des données pluviométriques à jour et des recommandations techniques adaptées au contexte climatique actuel, nous vous invitons à consulter :
  • Les bilans climatologiques récents de l’IRM (www.meteo.be)
  • Le portail climat.be pour les projections climatiques en Belgique
  • Les guides techniques du CSTC sur la protection des façades contre les intempéries
Les informations de base présentées dans cet article restent utiles pour comprendre les mécanismes des pluies battantes, mais doivent être complétées par des données et des approches plus récentes pour toute application pratique dans le contexte climatique actuel.

Information de base

C’est le vent qui chasse la pluie contre la façade.
En Belgique, ce sont les façades dont l’orientation est comprise entre le SSO et le OSO qui sont le plus exposées aux pluies battantes*.

* Pluie battante : pluie qui dévie de sa trajectoire verticale (pesanteur) sous l’influence du vent.

Produit de l’intensité** moyenne des pluies battantes par leur durée moyenne, au cours d’une année (1931 – 1960).

** Intensité de pluie : quantité de pluie exprimée en mm qui est tombée pendant 1 heure.