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Une orientation et une inclinaison optimales ?
Les capteurs seront idéalement orientés sud avec une inclinaison entre 30 et 55° par rapport à l’horizontale. La hauteur du soleil variant au fil des jours et des saisons, l’inclinaison idéale dépendra du cas de figure envisagé :
- 35° est l’inclinaison qui permet de maximiser les gains solaires annuels. Elle est idéale pour les faibles fractions solaires : couverture solaire de 30 % des besoins d’eau chaude par exemple).
- Pour une fraction solaire plus importante (ou une production pour le chauffage du bâtiment), il est judicieux d’orienter les panneaux plus verticalement (de 45 à 55°) afin de maximiser les gains solaires à la mi-saison.
- 30° est l’inclinaison idéale pour les installations ne fonctionnant qu’en période estivale (pour une piscine extérieure par exemple).
Bien entendu, on pourra aussi suivre l’inclinaison et l’orientation, induite par la configuration des lieux (par exemple la pente d’une toiture inclinée du moment que l’on reste entre le sud et l’est /ouest). On ajustera alors les surfaces de capteurs en conséquence.
> Plus d’infos sur l’énergie solaire et l’ensoleillement
Outre l’aspect énergétique, l’inclinaison des capteurs influence aussi :
- leur prise au vent (plus les panneaux sont verticaux, plus le lestage pour les maintenir en place doit être important) ;
- l’auto-nettoyage de leur superficie externe (vitre) par la pluie (20° d’inclinaison minimum sont requis).
Un ombrage limité
L’ombre est évidemment le pire ennemi des technologies solaires. Bien que moins problématique que pour leurs homologues photovoltaïques, on en limitera l’impact en positionnant les capteurs en dehors des zones d’ombres générées par :
- l’environnement du bâtiment (immeubles voisins plus hauts que les capteurs solaires…) ;
- le bâtiment lui-même (cabanon technique, antennes, cheminées…) ;
- les capteurs entre eux.
Pour ce dernier type d’ombrage, on compte généralement qu’il faut 3 m² de toiture pour un m² de capteur.
Dimensionnement de l’entraxe entre deux capteurs L’entre-axe entre deux rangées de capteurs est défini par la formule suivante : Entre axe = d + b = h (cos β+ sin β/ tg α) où,
En considérant des capteurs de 1,2 m de large, l’entre-axe des rangées de capteurs est de: 1,2 x (cos 35° + sin 35°/tg16°) = 3,38 m. |
Il faudra aussi porter une attention particulière à l’encrassement des capteurs et des réflecteurs pour les tubes sous vide qui en sont munis (type CPC).
En toiture, au sol ou en façade?
Que ce soit en toiture plate ou inclinée, on veillera à ce que la toiture :
- résiste à la surcharge des capteurs et de leur lestage (un panneau pèse environ 25 kg/m²) ;
- soit en suffisamment bon état pour ne pas être remplacée trop rapidement (les capteurs ont une durée de vie moyenne de 25 ans).
Placement en toiture inclinée
Si l’orientation est favorable, le placement en toiture inclinée est souvent idéal :
- placement en hauteur qui permet de limiter l’effet d’ombre de l’environnement ;
- inclinaison déjà présente qui permet de se passer du système de support ;
- intégration constructive esthétique ;
- pertes thermiques à l’arrière du panneau limitées (dans le cas de capteurs intégrés dans la toiture).
Capteurs intégrés. |
Capteurs en “surimposition”. |
Placement en toiture plate
Dans ce cas, les capteurs sont placés sur des supports métalliques, ce qui permet d’optimiser leur inclinaison et leur orientation.
L’ombrage généré par les panneaux entre eux déterminera l’espacement nécessaire entre deux rangées de capteurs.
La résistance de la toiture doit être particulièrement étudiée, car le lestage nécessaire à la stabilité des capteurs augmente considérablement la surcharge (80 à 100 kg par m² de capteur). De plus, lorsque les couches superficielles de la toiture ne présentent pas une résistance suffisante, il faudra parfois ancrer le support directement sur la structure de la toiture (chevrons,…). Des distances de sécurité par rapport au bord de la toiture sont aussi imposées.
Placement au sol
Lorsque la toiture présente une inclinaison trop importante, une mauvaise orientation ou encore une surface trop réduite, on pourra opter pour une installation au sol.
Dans ce cas, on veillera à :
- Minimiser la distance entre les capteurs et le stockage afin de réduire au maximum les pertes thermiques par les tuyauteries.
- Placer les capteurs dans un endroit protégé pour éviter tout risque de vandalisme (attention à l’ombrage !)
Contrairement aux capteurs placés dans le plan de la toiture et ne présentant aucun débordement, le placement de capteurs au sol doit faire l’objet d’un permis d’urbanisme.
Façade
La pose des capteurs sur façade est aussi possible (l’intégration comme bardage l’est aussi) mais présente souvent des désavantages :
- Ombrage généré par le bâtiment ;
- Exposition réduite (30% de moins par rapport à l’optimum (sud à 35°)) ;
- Orientation et inclinaison peu favorables (l’effet peut être limité si on utilise un support ou des tubes sous vide réorientés) ;
- Surfaces souvent limitées ; etc.
Plus d’infos sur la réglementation urbanistique relative au placement des panneaux solaires. |
Une zone réservée au stockage
Le stockage est un élément clé dans la conception de tout projet solaire thermique. L’espace associé est parfois considérable et doit être pris en compte dès le départ de l’étude du projet.
L’espace prévu doit pouvoir accueillir le ballon (ainsi que son enveloppe isolante) en termes de : volume, surface au sol, hauteur sous plafond. Les accès devront aussi permettre l’amenée du ballon. Bien que cette réflexion paraisse évidente, c’est un problème très fréquent en pratique !
Auteur :
Mise en page – Sylvie (08.2010)