Sommaire
Présentation du projet
La commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve a pris l’initiative de se doter d’un bâtiment exemplaire sur le plan énergétique lors de la construction de son antenne communale à Louvain-la-Neuve. L’appel à projet du bâtiment date du 2 septembre 2008 et a été obtenu par le cabinet d’architecture DELTA. Le bureau d’étude Matriciel s’est chargé des études énergétiques et le bureau BSolutions des techniques spéciales. Le chantier a été terminé en septembre 2013.
L’antenne communale de Louvain-la-Neuve est située au 1 voie des hennuyers à Louvain-la-Neuve.
Le bâtiment neuf abrite certains services de l’administration communale de la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve ainsi que des locaux pour le CPAS et l’antenne de police. Il possède de nombreux bureaux individuels et paysagers et plusieurs salles de réunion. Il est également équipé d’une cafétéria, de plusieurs cuisines, de douches au rez-de-chaussée et de toilettes à chaque étage.
Le bâtiment est divisé en deux parties distinctes marquées par la matérialité de ses façades et de sa forme :
- la “tour” qui fait office de hall d’entrée, d’accueil, de salle d’attente et de circulation verticale dans le bâtiment et intègre la cafétéria au dernier étage et ;
- les plateaux où se situent les bureaux, salles de réunions et sanitaires. Les locaux techniques et l’antenne de police sont situés au rez-de-chaussée.
Vues intérieures de la salle d’attente située dans la “tour” et des bureaux du CPAS.
Ce bâtiment a été pensé et construit avec l’objectif d’atteindre des performances énergétiques passives. Cependant, durant les phases d’analyses, il a été nécessaire de ne pas intégrer la partie cafétéria et hall d’entrée (la tour du bâtiment) dans le modèle passif afin de pouvoir obtenir les performances énergétiques souhaitées. Une petite astuce qui a permis d’obtenir, pour une partie seulement du bâtiment, le label passif !
Le tableau suivant présente un récapitulatif des valeurs cibles pour un bâtiment passif et les résultats obtenus par simulation lors de l’avant-projet de l’antenne communale.
Indicateur | Objectifs | Résultats |
Vitrages | G > 50% | 52% |
Besoin net de chauffage | ≤ 15 kWh/m²an | 13 kWh/m²an |
Besoin net de refroidissement | ≤ 15 kWh/m²an | 3 kWh/m²an |
Surchauffe estivale | << 10% | 8 % |
Puissance d’éclairage | < 8 W/m² | 7,8 W/m² |
Étanchéité à l’air | n50 < 0,6 | Atteint par hypothèse |
Absence de ponts thermiques | coefficients de transmission linéaires < 0,01 W/mK | Atteint par hypothèse |
Ventilateur à courant continu | consommation <0,45 W/(m³/h) | 0,35 W/(m³/h) |
Récupération de chaleur haut rendement | > 75 % | > 80 % |
Consommation d’énergie primaire | < 85 kWh/m²an | 67 kWh/m²an |
La ventilation de ce bâtiment est son point particulier. En effet, il possède deux modes de ventilation. Le premier est une ventilation mécanique double flux et le second une ventilation naturelle manuelle réalisée par ouverture des fenêtres et cheminées centrales. L’alternance de ces deux modes se fait suivant des conditions bien précises.
Régulation de la température et du renouvellement d’air
Le bâtiment est équipé, pour le chauffage :
- d’une chaudière au gaz modulante fonction de la température extérieure suivant un régime nominal 50/30 °C,
- de radiateurs avec vannes thermostatiques,
- d’une régulation intégrée pour moduler la température de l’air soufflé grâce à un récupérateur de chaleur à plaques de rendement supérieur à 75 % et d’une batterie à eau,
- de sondes de température intérieurs et extérieurs.
et pour le renouvellement d’air (mécanique) :
- d’un groupe de ventilation de pulsion et d’extraction de 3600 m³/h,
- d’une régulation par horloge,
- d’une sonde de pression de gaine 500 Pa permettant de faire varier la vitesse des ventilateurs en fonction de l’ouverture (et fermetures) des registres et clapets,
- de trois sondes de qualité d’air ambiant agissant, notamment, sur les ouvertures des cheminées et trémies,
- d’un capteur de pluie.
Consignes de températures et de confort
De façon générale, la température de confort prévue pour le bâtiment se situe entre 20 et 25 °C. Un programme horaire pour la température de consigne est prévu :
Températures de consignes | ||
Horaire | “Bureaux” | “Tour” |
Lundi à vendredi de 7h30 à 17h30 et samedi de 8h à 20h | 20 °C | 15 °C |
La nuit et les Week-ends | 15 °C | 10 °C |
La ventilation hygiénique, ventilation de base, est coupée les nuits et les week-ends.
Du point de vue technique : les principes et valeurs de régulation
Chauffage
La modulation du confort intérieur est réalisée grâce à la chaudière, à un thermostat d’ambiance intérieur, à des vannes thermostatiques et à l’aide d’un programme horaire indiquant le régime d’occupation.
Si la température extérieure est négative, l’activité de la chaudière est maintenue en permanence. Au contraire, si la température extérieure est supérieure à 20 °C ou si l’on travaille en ventilation naturelle, la chaudière est mise à l’arrêt.
Ventilation
Pour la ventilation, le passage d’un mode à l’autre est principalement fonction de la température extérieure. Toutefois, des dérogations sont possibles : en cas de pluies, du dépassement d’un seuil critique pour la qualité de l’air, d’incendie, etc.
Le mode de fonctionnement de la ventilation est le suivant :
Régulation de la ventilation | ||
Température extérieure | Ventilation mécanique | Ventilation naturelle avec ouverture des fenêtres |
inférieure à 15 °C | Débit nominal | non |
entre 15 °C et 24 °C | Débit minimal | Possible |
supérieure à 24 °C | Débit nominal + Free cooling | non |
- Le débit nominal correspond au débit de conception en s’adaptant aux débits recommandés (pulsés et extraits) de l’annexe C3 de la PEB, elle-même basée sur la norme NBN 13799. Ce type de ventilation suppose que l’air est pulsé et extrait entièrement grâce au système mécanique, les trémies des cheminées centrales sont donc fermées.
- Le débit minimal correspond à la ventilation minimale requise pour les sanitaires. Celle-ci est effectuée par extraction. Lorsque la ventilation passe en débit minimal, les ouvrants pour la ventilation naturelle sont ouverts et celle-ci est donc permise dans les bureaux et la tour.
- Le free cooling permet le refroidissement du bâtiment durant les périodes chaudes. Il est estimé à 4 vol/h.
Plusieurs dérogations à cette régulation existent, en cas :
- de pluies : la ventilation (re)passe en débit nominal et les ouvertures pour la ventilation naturelle sont fermées.
- de dépassement du seuil défini de qualité de l’air intérieur : la ventilation (re)passe en débit nominal durant minimum 1h.
- de dérogation grâce à un bouton manuel dans la salle de réunion : la ventilation mécanique nominale est forcée dans tout le bâtiment.
Capteur de pluie et bouton de la salle de réunion permettant de déroger à la ventilation naturelle et de forcer la ventilation mécanique.
Finalement, le by-pass du récupérateur de chaleur est activé si la température extérieure est supérieure à 15 °C et qu’elle est inférieure à la température intérieure.
Du point de vue des occupants : une régulation par indicateur lumineux et vannes thermostatiques
Chauffage
Les occupants sont invités, grâce à des affiches, à placer leurs vannes thermostatiques sur la position 3 pour avoir une température équivalente d’environ 20 °C.
Ventilation
Une particularité du site est la présence de témoins lumineux. Ces indicateurs lumineux servent à prévenir les utilisateurs du bâtiment de l’état de fonctionnement de la ventilation :
- Lumière verte : la ventilation mécanique est minimal, ouverture des fenêtres autorisée.
- Lumière rouge : la ventilation mécanique est nominal, ouverture des fenêtres interdite.
Sous chaque témoin lumineux est disposée une note explicative du fonctionnement de la ventilation et des consignes d’utilisations optimal.
Indicateur lumineux et note explicative disposée dans les couloirs du bâtiment.
Cet affichage visuel est intéressant, car il est simple à comprendre et à mettre en place. De plus, il ajoute un aspect participatif et pédagogique qui permet aux utilisateurs de comprendre le fonctionnement des mécanismes de ventilations au sein de leur bâtiment.
Cependant, cela pourrait être encore plus efficace si le témoin lumineux n’était pas seulement situé dans le couloir où il est uniquement visible si les occupants sortent de leur bureau.
La ventilation naturelle par cheminées centrales
Le bâtiment est équipé d’un système de plusieurs cheminées centrales permettant la ventilation naturelle des locaux, étage par étage suivant les affectations du bâtiment, les bouches d’extraction étant situées dans le couloir.
Organisation des cheminées d’extraction pour la ventilation naturelle de l’antenne communale
Bouches de rejet des cheminées situées en toitures
Ce mode de ventilation naturelle est très intéressant car économique et théoriquement très efficace. Il fonctionne suivant le principe du tirage thermique.
L’air extérieur étant plus frais que l’air intérieur, les fenêtres vont être ouvertes afin de refroidir les locaux. Cet air étant réchauffé monte et finit par être évacué par les bouches d’extraction de la cheminée créant ainsi une circulation de l’air intérieur. En outre, au plus la différence de température sera élevée entre l’intérieur et l’extérieur, au plus le tirage thermique sera efficace et donc augmentera le débit de ventilation. Il est autoadaptatif !
Circulation de l’air dans les locaux en ventilation naturelle
Chaque niveau du bâtiment possède son système de cheminée qui permet un taux de renouvellement d’air théorique de 1.5 vol/h en journée. Théoriquement, on aura donc un débit à chaque étage de :
Étage | Superficie [m²] | Hauteur sous plafond [m] | Estimation du débit [m³/h] |
Rez-de-chaussée | 209 | 4 | 1254 |
Premier | 262 | 3,22 | 1265 |
Deuxième | 348 | 3,22 | 1680 |
Troisième | 348 | 3,92 | 2046 |
La ventilation mécanique double flux
La ventilation naturelle est couplée à une ventilation mécanique double flux permettant un débit total de 3600 m³/h pour les bureaux.
La ventilation mécanique double flux est là pour assurer la ventilation hygiénique des locaux fonctionnant en parallèle de la ventilation naturelle lorsqu’elle est en fonctionnement, ainsi que la ventilation intensive lorsque les conditions extérieures ne permettent pas une ventilation naturelle. Seules la salle informatique et la cafétéria sont sous ventilation mécanique double flux constante.
Les bouches de pulsions sont situées dans les locaux telles que les bureaux, salles de réunion et salles informatiques et l’extraction se fait dans les sanitaires et les cuisines (zones humides).
Circulation de l’air dans les locaux en ventilation mécanique
La centrale de traitement d’air (CTA) est située en toiture. Elle est équipée d’un récupérateur de chaleur à haut rendement (> 80 %) composé d’un échangeur à plaques en aluminium à contre-courant qui permet d’obtenir de bonne économie d’énergie en préchauffant l’air entrant grâce à l’air extrait du bâtiment. Elle possède également une batterie chaude alimentée par la chaudière centrale du bâtiment.
Après la récupération de chaleur et le préchauffage par batterie chaude de 12,2 kW, l’air pulsé dans les locaux est à une température maximale de 24 °C.
Cette CTA ne prévoit finalement pas d’humidificateur ni de déshumidificateur et donc pas de batterie froide. En effet, le climat de la région et la possibilité de free cooling devraient permettre de se dispenser d’un système de refroidissement.
Campagne de mesures
Une petite campagne de mesures des ambiances intérieures a été lancée en août 2015 afin de vérifier les conditions de confort (température, humidité relative et concentration en CO2) du bâtiment. Cette campagne a consisté en une mesure objective de paramètres d’ambiance, mais aussi en un relevé des ressentis des occupants vis-à-vis de la qualité de l’air intérieur et de leur confort thermique.
Monitoring du bâtiment
Ce monitoring a consisté en la pose de 6 dataloggers (sondes de mesures avec enregistrement des données) dans le bâtiment afin d’observer l’évolution des ambiances intérieures.
Les 6 loggers étaient :
- 2 sondes mesurant la température, l’humidité relative, la concentration en CO2,
- 3 sondes mesurant la température et l’humidité intérieure des locaux,
- 1 sonde d’extérieur mesurant la température et l’humidité du climat sur site.
Datalogger avec capteur permettant la mesure de la température, de l’humidité relative et de la concentration de CO2
La mesure du CO2 a plusieurs intérêts, il permet :
- de jouer le rôle d’indicateur de la qualité de l’air,
- de mesurer indirectement la concentration des autres polluants par corrélation,
- détecter la présence de personnes dans le local,
- de déduire l’amené d’air neuf : 30m³/pers/h permet de maintenir 1000 ppm dans l’ambiance avec une concentration extérieure en CO2 d’environ 400 ppm.
L’ensemble des sondes intérieures ont été réparties dans les bureaux au premier et deuxième étages sous des orientations différentes et également aux fréquentations diverses de manière à représenter la majorité des zones thermique et d’ambiances possibles du bâtiment :
Datalogger | Type de bureau | Superficie | Orientation | Occupation | Apports solaires | Charges hygrothermiques |
Température, humidité et CO2 n°1 | Open-space et guichets de la commune | 98 m² | nord-ouest | variable | limités | fortes |
Température, humidité et CO2 n°2 | Bureau individuel | 18 m² | nord-ouest | 1 personne | limités | faibles |
Température, humidité n°1 | Bureau collectif n°1 | 28 m² | sud-est | 3 personnes | importants | moyennes |
Température, humidité n°2 | Bureau collectif n°2 | 25 m² | nord-ouest | 2 personnes | limités | moyennes |
Température, humidité n°3 | Bureau d’accueil avec fenêtre ouverte sur le couloir | 18 m² | nord-ouest | 2 personnes | limités | moyennes |
Relevé d’impression d’ambiance par les occupants
Dans chacun des bureaux où un datalogger a été placé, il a été demandé aux occupants de remplir quotidiennement, midi et soir, un relevé d’ambiance intérieur. Les informations récoltées sont de type :
- Ouvertures des fenêtres suivant une position ouverte ou fermée;
- Ressenti de la qualité de l’air suivant une échelle de valeurs à 5 niveaux de très mauvaise à bonne;
- Ressenti de la température suivant une échelle de valeurs de 7 niveaux de très chaud à très froid;
- Commentaires ou sensations spécifiques.
De plus, afin de déterminer si des écarts de températures sont dus à une mauvaise utilisation des locaux ou à un mauvais réglage des installations, nous avons demandé à quelques utilisateurs de noter, de manière régulière (midi et soir), la position des fenêtres (ouvertes ou fermées), et leurs ressentis de la température et de la qualité d’air. En plus de déterminé si les installations sont bien utilisées ou non, c’est relevé devraient permettre de comprendre les évolutions de températures relevées par les loggers.
Observations des résultats
Relevé des mesures
Institution | CPAS | Ville | Climat
extérieur |
|||||
Orientation | Nord – ouest | Sud – est | Nord – ouest | |||||
Programme | Secrétariat | Bureau | Open space | |||||
Surface | 18 m² | 18 m² | 28 m² | 25 m² | 98 m² | – | ||
Occupation | 2 pers. | 1 pers. | 3 pers. | 2 pers. | Variable | – | ||
Températures | 24h/24 | Min | 20,9 °C | 21,3 °C | 21,2 °C | 20,8 °C | 20,9 °C | 11,9 °C |
Max | 28,2 °C | 27,7 °C | 28,2 °C | 31,2 °C | 26,6 °C | 30,4 °C | ||
Horaire de travail | Min | 20,9 °C | 21,3 °C | 21,2 °C | 20,8 °C | 20,9 °C | 12,4 °C | |
Max | 27,5 °C | 27,3 °C | 27,2 °C | 25,7 °C | 25,6 °C | 27,9 °C | ||
Humidité relative | 24h/24 | Min | 40 % | 37 % | 42 % | 40 % | 38 % | 29 % |
Max | 61 % | 60 % | 61 % | 63 % | 60 % | 93 % | ||
Horaire de travail | Min | 40 % | 37 % | 42 % | 41 % | 38 % | 29 % | |
Max | 61 % | 54 % | 59 % | 63 % | 57 % | 89 % | ||
Concentration en CO2 | 24h/24 | Min | – | 398 ppm | – | – | 432 ppm | – |
Max | – | 1254 ppm | – | – | 805 ppm | – | ||
Horaire de travail | Min | – | 483 ppm | – | – | 486 ppm | – | |
Max | – | 1254 ppm | – | – | 805 ppm | – |
Observations
en humidité relative
L’humidité relative intérieure est toujours située dans ou proche (à 3 % près) des plages recommandées par la réglementation à savoir 40 – 60 % sur les lieux de travail.
Aucune incohérence dans son évolution vis-à-vis de l’humidité extérieure et de la température intérieure n’a été relevée.
Dans plusieurs locaux en certaines périodes, l’humidité relative intérieure est quasiment identique à l’humidité relative extérieure ce qui peut attester d’une ouverture des fenêtres prolongée et/ou intensive.
La régulation de l’humidité relative du bâtiment semble donc être correctement réalisée.
en température
Durant les heures de travail, la température intérieure ne dépasse jamais la limite haute de température acceptable définie par la théorie du confort adaptatif. Toutefois dans trois locaux, la température intérieure dépasse 25 °C sur plus de 40 % de la période travail ce qui atteste d’une surchauffe plus importante que prévue.
Globalement, l’on remarque que la température diminue en matinée avec l’enclenchement de la ventilation, puis avec l’arrivée des usagers et l’ouverture des fenêtres, ce jusqu’en milieu et fin de matinée. À partir de là, la température croit jusqu’en fin de journée de travail. Durant la nuit et le week-end, le bâtiment se décharge lentement de sa chaleur interne.
On remarque l’impact de la ventilation mécanique le matin avec la chute de température dès 7h30.
Lorsque la température extérieure dépasse les 24 °C, les fenêtres sont sensées être fermées et la ventilation mécanique active. Or aucune indication dans le relevé des températures n’indique une diminution ou une stagnation à ces périodes. Cela arrive dans les trois locaux qui subissent le plus de surchauffes (Tint > 25 °C).
Dans l’open space et dans le petit bureau individuel du CPAS, l’évolution de la température reste très stable par rapport aux trois autres locaux qui subissent des variations plus importantes (vers le haut) généralement l’après-midi.
L’évolution de la température au cours du temps dans les locaux est difficile à appréhender étant donné que tant le climat extérieur, le fonctionnement de la ventilation et le comportement des occupants vont influencer celle-ci. Toutefois, il est à noter que même si les températures restent dans les limites acceptables de confort, elles dépassent trop souvent les 25 °C surtout que la température extérieure chute appréciablement durant la nuit. Un refroidissement nocturne du bâtiment grâce aux cheminées centrales pourrait peut-être abaisser la température pour démarrer la journée à 20 °C ou tout du moins à la limite basse de température de confort acceptable suivant la théorie du confort adaptatif et donc limiter les surchauffes dans l’après-midi.
en concentration de CO2
Dans l’open space, la concentration de CO2 semble ne pas dépasser les 800 ppm soit respecter les réglementations. Toutefois, même les périodes hautes correspondent aux heures d’ouverture de la commune, aucun plafond ne permet d’indiquer qu’une occupation accrue n’entrainera pas le dépassement des 1000 ppm. Il est à noter que l’open space est un espace de près de 100 m² qui est totalement ouvert sur le couloir traversant le bâtiment dans la longueur.
Le deuxième local où une sonde mesurant la concentration de CO2 a été placée est le bureau individuel orienté nord-est. Dans celui-ci, la variation de CO2 est beaucoup plus importante et la concentration dépasse durant 2 périodes les 1000 ppm. Une ouverture de la fenêtre marque clairement une chute du CO2 du local.
Conclusion
Les quelques mesures effectuées ne permettent pas de dire si les principes innovants de ventilation prévus dans l’antenne communale de la ville de Louvain-la-Neuve sont efficaces pour garantir une qualité de l’air optimale et un confort thermique idéal durant l’été. La réponse semble positive dans un premier temps, mais quelques observations isolées devraient être étudiées plus en profondeur et expliqués pour en déterminer l’impact de la régulation de la ventilation.
Auteur : les anciens
Eté 2008 : Brieuc.
Notes : 24.02.09
Notes : 19.03.2014