Sommaire
Principes
Les différents fluides frigorigènes ne sont pas égaux devant le froid. Certains ont une meilleure efficacité frigorifique que d’autres; c’est pourquoi il est important d’évaluer leurs différences.
Coefficient de performance instantané COP
Cycle frigorifique classique.
L’effet frigorifique ou COP est défini par la relation suivante :
COP = Puissance frigorifique / Puissance électrique absorbée Où :
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Production frigorifique spécifique
Le type de fluide frigorigène influence le COP. La recherche d’un fluide frigorigène à forte production frigorifique par volume de gaz aspiré au niveau du compresseur est primordiale. Un fluide frigorigène est d’autant plus performant que sa chaleur latente d’ébullition (ou d’évaporation) à l’évaporateur et un faible volume spécifique des vapeurs à l’aspiration.
La production par m³ de fluide aspiré sous forme de gaz au compresseur est donnée par la relation suivante :
Production frigorifique spécifique = Chaleur latente d’ébullition / Volume spécifique des vapeurs à l’aspiration [kJ/m³] Où :
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Cette production frigorique par m³ de gaz aspiré est donc inversement proportionnelle à la cylindrée des compresseurs et donc de leurs coûts. Il en résulte que les quantités de fluides frigorigènes, pour une même puissance frigorifique, peuvent être plus importantes d’un type à l’autre de fluide.
Comparaison
L’exercice consiste à comparer plusieurs fluides frigorigènes entre eux afin de déterminer leur production frigorifique spécifique et leur COP.
Pour ce faire, on se propose d’étudier, à travers d’un exemple et succinctement, les fluides suivants :
- Le R22 ou fluide pur HCFC encore présent dans beaucoup d’installations existantes à faible ODP (ODP = 0,055) mais à GWP important (GWP = 1700) ;
- Le R404A ou mélange de HCFC majoritairement utilisé dans les nouvelles installations de froid commercial sans impact sur la couche d’ozone (ODP = 0) mais à GWP important (GWP = 3260) ;
- Le R507 ou autre mélange de HFC utilisé régulièrement dans les nouvelles installations.
Hypothèses :
Cycle théorique : R22En fonction des hypothèses prises, on peut établir le graphique suivant qui permet de déterminer les valeurs :
Calculs :
débitmassique = Pfr / hévaporateur [kg/s] débitmassique = 100 [kJ/kg] / 161 [kW] = 0,62 kg/s ou 2 236 kg/h
Volumeréel = débitmassique * volumemassique_aspiration Volumeréel = 0,62 [kg/s] / 0,067 [m³/kg] = 0,04 m³/s soit en une heure un volume aspiré au niveau du compresseur de 0,04 x 3 600 = 150 m³/h
ηVolume = 1 – (0,05 x τ) Où : τ = HP / BP (en pression absolue) ηVolume = 1 – (0,05 x HP / BP) ηVolume = 1 – (0,05 x 15,3 / 3,55) = 0,78
Débitcompresseur = Volumeréel / ηVolume Débitcompresseur = 150 / 0,78 Débitcompresseur = 190 m³/h
Pelectr_absorbée = débitmassique x Δhcompression x (1 / ( ηcomp x ηmoteur_elec x ηVolume)) Pelectr_absorbée = 0,62 x 38 x (1 / (0,85 x 0,85 x 0,785)) Pelectr_absorbée = 41 kW
COP = Pfrigorifique / Pelectr_absorbée COP = 100 / 41 = 2,4 R404AComme pour le R22, avec les mêmes hypothèses, on effectue les calculs amenant à déterminer le COP de l’installation. Le tout est consigné dans le tableau de synthèse ci-dessous. R507Comme pour le R22, avec les mêmes hypothèses, on effectue les calculs amenant à déterminer le COP de l’installation. Le tout est consigné dans le tableau de synthèse ci-dessous. SynthèsePour les 3 fluides étudiés ci-dessus, on établit un tableau synthétique qui nous permet une comparaison des principales caractéristiques et performances des fluides réfrigérants :
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Conclusion
Les fluides frigorigènes étudiés présentent beaucoup de similitudes. On voit néanmoins que le COP du R404A est meilleur; ce qui signifie que dans des conditions idéales et identiques (en régime permanent et stable par exemple), pour une période de temps identique, la consommation d’une machine :
- au R22 est 8 % plus élevée;
- au R507 est 23 % plus élevée.
Notes :copie de la page =11629 (ancienne version)