L’unité extérieure d’une pompe à chaleur air-air ou air-eau peut être source de nuisances acoustiques pour le voisinage. Comment minimiser ce risque ? Pour les petites installations, une note de Buildwize[1]https://www.buildwise.be/fr/publications/articles-buildwise/2023-01.14/ fait un point très clair. Cette page s’en inspire et complète de quelques points d’attention pour les installations de plus grande puissance.


Exigences à respecter

Les exigences à respecter concernent tant la source de bruit que l’incidence dans le bâtiment équipé et sur les parcelles voisines.

Les limites d’émission sonore des PAC sont fixées par le règlement (UE) n° 813/2013. Le niveau de puissance sonore LWA des unités extérieures dépend de la puissance calorifique de l’installation :

Puissance thermique nominale Niveau de puissance acoustique (LWA) à l’intérieur Niveau de puissance acoustique (LWA) à l’extérieur
≤ 6 KW 60 dB 65 dB
> 6 et ≤12 kW 65 dB 70 dB
> 12 et ≤30 kW 70 dB 78 dB
> 30 et ≤70 kW 80 dB 88 dB

Par ailleurs, lorsque les pompes à chaleur (ou machines frigorifiques) tombent sous le coup des procédures de déclaration environnementale ou de permis d’environnement, la règle générale s’applique[2]Arrêté du Gouvernement wallon du 4 juillet 2002 relatif à la procédure et à diverses mesures d’exécution du décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement : … Continue reading, avec le respect des valeurs limites générales de niveaux de bruit ci-dessous. Ces seuils portent sur le niveau de pression sonore LpA, qui exprime l’immission sonore (c’est-à-dire le son perçu à une distance déterminée de la pompe). Il se mesure à la limite de la parcelle.

Zone d’immission dans laquelle les mesures sont effectuées Valeurs limites (dB(A))
Jour
7h-19h
Transition
6h-7h
19h-22h
Nuit
22h-6h
I. Toutes zones, lorsque le point de mesure est situé à moins de 500 m de la zone d’extraction, de dépendances d’extraction, d’activité économique industrielle ou d’activité économique spécifique, ou, à moins de 200 m de la zone d’activité économique mixte, dans laquelle est situé l’établissement 55 dB 50 dB 45 dB
II. Zones d’habitat, zone d’enjeu communal et d’habitat à caractère rural, sauf I 50 dB 45 dB 40 dB
III. Zones agricoles, forestières, d’espaces verts, naturelles, de parcs, sauf I 50 dB 45 dB 40 dB
IV. Zones de loisirs, de services publics et d’équipements communautaires 55 dB 50 dB 45 dB

Les PAC soumises à déclaration sont celles tombant dans la rubrique 40.30.02.01, à savoir celles dont la puissance frigorifique nominale utile est ≥ à 12 kW et < 300 kW ou contenant plus de 3 kg d’agent réfrigérant fluoré. Les PAC soumises à permis d’environnement sont celles tombant dans la rubrique 40.30.02.02 du fait d’une puissance supérieure ou égale à 300 kW. Si votre PAC ne tombe pas dans ces rubrique et se trouve donc dispensée de permis, aucune exigence régionale ne s’applique. Il se peut cependant que des exigences locales soit présentes, dans le cadre de permis de bâtir ou de règlements de police.

Il peut aussi être utile de consulter la nouvelle version de la norme NBN S 01-400-1 consacrée aux immeubles d’habitation (une norme pour les bâtiments tertiaires est en cours de préparation : NBN S 01-400-3). Elle a été amendée pour que les exigences relatives au bruit des installations placées à l’intérieur de l’habitation s’applique désormais également aux installations placées en dehors de l’habitation. Elle reprend également le seuil de 40 dB de rayonnement acoustique des installations à la limite de la propriété voisine.

Enfin, notons qu’il n’y a pas actuellement en Wallonie d’exigence spécifique sur les bruits émergents liés aux pompes à chaleur, mais que cela existe dans les région avoisinantes, notamment en Région de Bruxelles-Capitale[3]https://environnement.brussels/citoyen/reglementation/obligations-et-autorisations/quels-sont-les-seuils-de-bruit-pour-les-installations-classees et en France[4]https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000035425946.


Limiter le bruit à la source

Choix de la technologie

A l’évidence, les solutions évitant la présence de ventilateurs à l’extérieur seront les moins problématiques. Les installation géothermiques présente donc un avantage évident, en plus de l’intérêt énergétique.

Dimensionner largement permet également de limiter le nombre de cycles et les périodes de fonctionnement, et donc la longueur des périodes de gêne acoustique.

Faire un exemple sur un catalogue entre deux machines.

dans ce catalogue on voit bien la différence pour des unités extérieurs si tournent à plus basse vitesse : https://docga.plateforme-services.com/api/download/variant_documents_64c81da4-0127-49fa-b628-9b892cb855d3/fEDcvUjCPf-hLmQnRu-ssPtGcRRaSJYK

 

Bien placer l’unité extérieur

Le choix de l’emplacement pour  limiter les nuisances sonores de la PAC doit prendre en compte différents paramètres :

  • être éloigné au maximum de la limite de propriété ;
  • se positionner des pièces de vie occupées ;
  • respecter une distance entre le mur ou le sol et l’unité extérieure afin de limiter les vibrations ou la résonance ;
  • ne pas diriger la ventilation de l’unité extérieure vers les fenêtres des voisins ;
  • éviter de placer l’unité extérieure dans un coin qui va concentrer l’onde acoustique dans une direction : le facteur de directivité Q passant de 2 pour une émission hémisphérique (source au sol dans un espace dégagé) à  4 pour une source contre un mur et 8 pour une source dans un coin. Or, le niveau de pression sonore s’exprime selon l’équation ci-dessous, avec LW la puissance à la source et r la distance à la source.

Lp=Lw+10*log(Q/(4.π.r2))

  • respecter une distance de suffisante avec les habitations voisines. Pour comprendre l’importance de ce dernier point, il est important de réaliser que la pression acoustique diminue de 6 dB (soit une perception divisée par 4) pour chaque doublement de la distance à la source. Ainsi, si la pression acoustique est de 70 dB à 1 m de la source, il faudra un peu moins de 20m pour atteindre le seuil de 40 dB.

Dégressivité de la pression acoustique selon la distance à la source, pour un facteur de directivité de 4 (source accolée à un mur)


Corriger le bruit émis

Quelques solutions existent pour limiter l’émission de bruit d’une PAC données :

  • réaliser un coffrage antibruit pour l’unité extérieure ; 30 dB selon https://www.thomann.de/be/vicoustic_vicbooth_ultra_2x2_black_matte.htm?glp=1&gad_source=1&gbraid=0AAAAADuDMCXUgPUciHEGmunQ4zylUpQXK&gclid=CjwKCAjwxY-3BhAuEiwAu7Y6s9PMhCFaZU5Xroxo3vUzqaF7Ex8HAfFL6ibc8UDE7eC-edvysNULChoCOs0QAvD_BwE. Mais quelle perte de performance ? Selon Saunier Duval: Si vous investissez dans un caisson d’insonorisation préfabriqué, sa fiche technique vous donnera une bonne idée de ce que vous pouvez en attendre. En général, la réduction promise est de l’ordre de -10 à -20 dB selon la distance.

mettre des baffles acoustiques autour des dry coolers (ou aérorefroidissant? quel terme utiliser? aéro-refroidisseur apparement)

https://www.delaunay-acoustique.com/fr/acoustique-environnemental/reduction-bruit-aerorefroidisseurs-solution-caisson-baffles-acoustiques

quelques conseils généraux ici [5]https://energieplus-lesite.be/concevoir/climatisation3/choisir-la-production-de-froid/choisir-le-condenseur-et-la-tour-de-refroidissement/#Criteres_acoustiques

semble parler de ventilateurs centrifuges versatiles.

ici on a le produit ad hoc:

 

 

  • A partir de quele dimension on ne trouve plus de caisson préfabriqué et passe à du construit sur site?
  • poser l’unité sur une dalle en béton et des plots antivibratiles pour l’écarter du sol, ou sur des équerres pour la distancer du mur de pose ;
  • planter des haies et arbustes pour créer un mur naturel antibruit ;
  • poser une cloison anti-bruit autour de l’unité extérieure.

 

 

 

L’écran anti-bruit est composé de panneaux contenant un matériau absorbant les bruits comme la mousse polyéthylène, les laines végétales, le caoutchouc ou encore la fibre de bois. Ces panneaux sont souvent assemblés entre eux et posés sur des plots en béton.

Bien que l’écran anti-bruit soit capable d’atténuer le bruit jusqu’à 20dB, la moyenne est de 10dB.

Mur anti-bruit devant un évaporateur de pompe à chaleur. Source @Devaux-sa

1. Alternative à l’écran anti-bruit : le caisson d’insonorisation

Le caisson d’insonorisation s’installe autour de la pompe à chaleur. Il réduit le bruit d’environ 15dB. Il est composé le plus souvent en acier ou en aluminium, des matériaux qui ne craignent pas les intempéries extérieures.

Le caisson d’insonorisation étouffe directement le bruit, car il entoure l’unité extérieure de la PAC. Il faut cependant veiller à ce qu’il possède un bon système d’aération.

3. Alternative à l’écran anti-bruit : le cache

Le cache a pour principale fonction de camoufler l’unité extérieure de la pompe à chaleur. Il la recouvre comme un coffre et se fixe au mur où se trouve l’unité extérieure. Il s’installe facilement et se compose d’un matériau résistant aux intempéries comme l’aluminium.

Par ailleurs, le cache réduit les émissions sonores d’environ 3dB

4. Alternative à l’écran anti-bruit : le mur végétal

Le mur végétal est une solution naturelle pour atténuer les bruits émis par l’unité extérieure de la pompe à chaleur. Dans le cas d’une PAC, il s’agit principalement d’un panneau vertical amovible composé de mousse et de plantes qui vont absorber les sons.

En moyenne, le mur végétal réduit le bruit de 10dB. Son prix est relativement cher à la conception si l’on veut faire pousser les plantes soi-même, mais rentable par la suite.

 

 

Saunier Duval :

Les réponses variées des fabricants : plots, coffrage et écrans phoniques

Il existe de nombreuses solutions pour atténuer le bruit d’une pompe à chaleur, la construction d’un caisson étant sans doute l’une des plus sophistiquées. En voici quelques exemples :

  • Les plots anti-vibratiles (ou « silentblocs »)
    L’idée est d’isoler l’appareil du sol pour y empêcher la propagation du bruit. Vous le poserez ainsi sur des plots en caoutchouc qui, par nature, absorbent les ondes sonores. Vous veillerez à ce que la PAC soit installée à bonne distance du mur de façade (au moins 40 cm) pour éviter toute transmission par ce biais. Vous contrôlerez également la bonne élasticité des plots qui peuvent se rigidifier au fil du temps. Cette option est intéressante si l’installation est posée sur la même dalle que celle de la maison.
  • Le mur anti-bruit ou le système d’écrans phoniques
    Ils évitent d’enserrer l’ensemble de la PAC dans un coffrage. Poser un mur ou un écran phonique permet de limiter la propagation dans une direction bien précise.
  • Le coffrage de pompe à chaleur
    Voilà notre caisson anti-bruit. Il se pose autour de l’unité extérieure attenante à la maison, mais peut également être utilisé pour la PAC dédiée au chauffage de la piscine ou pour une climatisation extérieure.

 

repris de la page “PAC”

La pompe à chaleur est une technologie qui émet un fond bruyant. En effet, les pièces mécaniques en mouvement, la circulation d’air, etc., occasionnent un niveau sonore qui sera d’autant plus élevé que les conditions extérieures sont mauvaises (la PAC fonctionne au maximum de ses performances par temps froid). Les compresseurs et ventilateurs sont en l’occurrence, les éléments fautifs…

Une PAC émet entre 50 et 60 décibels à 1 mètre et environ 40 dB à 5 mètres. Une telle installation ne sera tolérable que si elle n’occasionne pas de gêne sonore pour les occupants de l’immeuble et pour le voisinage. Il faut donc l’installer suffisamment loin des fenêtres, des pièces de travail, de repos, etc. La PAC devra être posée sur un silent block (plots antivibratiles).

 

 

Venant de la page “choisir le mode de fonctionnement”

Choix de l’emplacement de la pompe à chaleur

De façon générale, l’unité principale d’une pompe à chaleur se trouve à l’intérieur du bâtiment à chauffer.

Une PAC à l’intérieur du bâtiment

D’un point de vue acoustique, si l’unité principale d’une pompe à chaleur se trouve à l’intérieur du bâtiment, elle doit être placée dans un local suffisamment éloigné des pièces calmes. On la pose sur des plots antivibratiles (dans le cas où la PAC est bruyante), eux-mêmes placés sur une plateforme stable en béton ou en fer. Les parois du local peuvent également être construites dans des matériaux spéciaux qui atténuent la réverbération des sons.

L’installation d’une PAC doit évidemment répondre aux spécifications du constructeur.

L’air …
Si la PAC véhicule de l’air dans des conduites, l’air doit avoir une vitesse de maximum 4 m/s (circuits principaux). Dans les conduits secondaires, l’air doit avoir une vitesse de maximum 3 m/s. Ces conduits doivent être construits dans des matériaux absorbants et les grilles de prise et de rejet d’air doivent être équipées de grillage antivolatiles.

L’eau …
Si la PAC est à eau, les conduites seront fixées aux parois avec des supports de façon à éviter la transmission des vibrations au bâtiment. Il faudra utiliser des flexibles pour toutes les liaisons à la PAC.

Sources[+]